Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Le cross internatio­nal porte bien son nom

- Basile Regoli

Cross internatio­nal. C’est un statut que de nombreux organisate­urs s’approprien­t, parfois, pour rendre leur épreuve clinquante aux yeux du grand public, des partenaire­s et des médias. Et cela, alors même qu’aucun coureur étranger ne figure parmi la liste des engagés. À Sartrouvil­le, l’utilisatio­n du terme « internatio­nal » n’est pas galvaudée.

« Du beau monde »

À chaque édition depuis le début des années 2000, se présentent des pointures de la discipline venues principale­ment d’europe de l’est (Russie, Ukraine, Biélorussi­e…) et d’afrique (Kenya, Érythrée, Maroc, Algérie, Burundi, Ouganda…). « C’est l’un des derniers cross internatio­naux de la région et il doit faire partie des cinq plus relevés en France », lâche d’entrée Michel Seris, l’un des organisate­urs historique­s de l’épreuve.

Sa notoriété, Sartrouvil­le l’a gagnée au fil des éditions. Au gré de rencontres comme celle avec le fondateur de L’ASC Francophon­e, Léon-yves Bohain, qui a pendant longtemps fait marcher son réseau de connaissan­ces pour convaincre certains coureurs de se présenter au départ de ce cross. « C’est par son intermédia­ire que j’ai connu Zahia Dahmani (N.D.L.R. : une ex-internatio­nale tricolore) qui est venue plusieurs fois chez nous », explique Michel Seris.

« Des liens se sont tissés avec certains athlètes et ils reviennent chaque année », ajoute celui qui en invite une poignée d’entre eux chez lui, la veille de la course, pour un repas « plutôt qu’ils mangent à l’hôtel » tout seul de leur côté. « C’est ce qui rend notre cross convivial. D’ailleurs, le dimanche, les athlètes discutent avec tout le monde, signent des autographe­s pour les enfants, etc. C’est génial de pouvoir approcher comme ça des vedettes. »

Et cette année, pour la 33e édition, le plateau aura encore une fois très fière allure avec la présence de coureurs de très haut niveau. Des noms ? Le Kényan Paul Melly, déjà triple vainqueur de l’épreuve (2010, 2011 et 2016), le Marocain Réda Jaafar ou encore l’algérien Abderahman­e Anou. « Il y a du beau monde ! » Idem chez les femmes avec la présence de deux Éthiopienn­es. « C’est la première fois qu’elles viennent à Sartrouvil­le », précise Michel Seris.

Mais l’étiquette de favorite, c’est l’érythréenn­e Mekdes Woldu, tenante du titre, qui la portera. « Il y aura aussi Martha Komu qui a déjà gagné chez nous. » En jeu pour tous ces athlètes : 8 225 € de primes (400 € pour les deux vainqueurs de la course internatio­nale). Plus de 700 athlètes sont attendus dimanche au parc Youri-gagarine sur les huit courses au programme. Premier coup de pistolet à 11 h 25.

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Un plateau de haut niveau est annoncé cette année encore au cross internatio­nal de Sartrouvil­le

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