Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Houilles au septième ciel !
Houilles s’est qualifié pour les 32es de finale en venant à bout des Guyanais de Matoury (2-1). Historique pour un club de ce niveau.
« Notre objectif, c’est de jouer une Ligue 1 ! » Cette phrase, le coach ovillois Franck Blankenship la répète inlassablement depuis le 24 septembre, date du premier exploit de son équipe en Coupe de France. C’était contre Meaux (leader de R1) au 4e tour. Une déclaration qui, à ce moment-là de l’aventure, avait tout d’une boutade. Qui plus est quand on sait que les équipes de l’élite ne font leur entrée qu’au stade des 32es de finale, où les clubs amateurs de niveau régional se comptent ensuite sur les doigts d’une seule main.
Deux mois et demi plus tard, le rêve est en passe de se réaliser. En éliminant (victoire 2-1), ce samedi après-midi, les Guyanais de Matoury (R1) dans un stade Maurice-baquet plein à craquer (1 300 spectateurs), Houilles (R3) a écrit l’une des plus belles pages de son histoire. Mais aussi de la Coupe de France. Jamais un club de 8e division n’avait réussi pareille performance depuis la création de l’épreuve en 1917.
« C’est extraordinaire ce qu’on a fait ! On est une équipe de DHR (N.D.L.R. : R3, la nouvelle appellation) et on va jouer un 32e de finale. C’est un souvenir qui va rester toute ma vie », s’extasie Franck Blankenship, dont le plus beau parcours était, jusque-là, un septième tour avec Le Chesnay (DSR) en 2006. « Je suis content pour le club, les bénévoles et les joueurs qui ont fait beaucoup d’efforts ces derniers temps. Ils le méritent. »
Les Ovillois ont fait la différence en huit minutes en début de seconde période. D’abord grâce à Franck Bollaert (54e) suite à un centre en retrait de l’avant-centre, Toufik Ben Saada, passeur aussi sur le deuxième but inscrit par Paul Sorel Ntolla (62e). Revenu il y a deux mois à Houilles « en raison de petits problèmes de santé de ma mère », le milieu défensif passé par les centres de formation de Lorient et Bastia disputait seulement contre Matoury son deuxième match de coupe.
La réduction du score sur penalty des Guyanais à vingt minutes de la fin n’y changera rien. Les Ovillois étaient tout simplement plus forts, encore une fois. « Tactiquement, on était vraiment très bien en place », souligne le coach qui peut compter dans son effectif sur une belle génération de trentenaires expérimentés comme Toufik Ben Saada, Julien Trouet, Armand Tailly, Christian Mendy, etc. « Ils ont évolué à un certain niveau et ils nous apportent de la sérénité sur le terrain. »
Avec cette qualification, le club du président Xavier Blot est assuré de recevoir au minimum une prime de 42 500 euros si l’aventure venait à prendre fin au prochain tour. Un joli cadeau de Noël avant l’heure. En revanche, les joueurs ovillois et leur coach (qui avait prévu de partir au Portugal pour les fêtes de fin d’année) vont certainement devoir faire une croix sur leurs vacances. Les 32es de finale étant programmés le week-end du 6 et 7 janvier.
« On va jouer un 32e de finale »