Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Johnny hébergé chez Charles Aznavour, à Montfort, à ses débuts
(cf photo, tweet de 2015). Il y vivra plusieurs années, notamment avec sa première épouse, Sylvie Vartan. Dans cette paisible campagne, loin du tumulte parisien, il se rendait de temps en temps à l’auberge du chasseur. « Mais le plus souvent, il organisait des soirées dans sa maison et elles étaient mémorables », raconte Pierre Coville, Montfortois de toujours. Un ami des célébrités qui a créé un cabaret privé dans ce village médiéval il y a un quart de siècle sur une idée de Brigitte Bardot, l’une de ses proches.
« La porte était toujours ouverte pour aller boire des coups »
« J’ai rencontré Johnny grâce à Jean-jacques Debout, mon ami d’enfance. C’était un garçon gentil. La porte de sa maison était toujours ouverte pour aller boire des coups. À l’époque, je faisais du sport à haut niveau, je ne buvais pas. Johnny m’avait surnommé », raconte Pierre Coville, le sourire aux lèvres. « Je lui racontais toujours des histoires et il se marrait tout le temps. » Et de relater une anecdote. « Pas très drôle celle-ci. En avril 1968, Sylvie Vartan a été victime d’un terrible accident de voiture, sur une départementale près de Bois-d’arcy, où elle a failli y passer. J’étais pompier volontaire à ce moment-là. La préfecture m’a appelé en me demandant de me rendre, en tenue de civil, chez Johnny parce que je le connaissais. Il fallait que j’aille voir si le petit David était bien à la maison et non dans la voiture. Heureusement, il était là. Je lui ai fait un gros bisou et je suis reparti soulagé. » Et il y a quelques années, Pierre Coville a reçu une photo de Johnny et David dédicacée par ce dernier : « Pour Pierre, témoin de mon enfance, amitiés…»
Un Sud-yvelines que Johnny Hallyday jamais oublié car il s’y était fait des amis. A l’automne 1990, il n’a pas hésité à passer au restaurant, Le Cheval Rouge, à Rambouillet, afin de saluer les propriétaires des lieux, Jean Garric et son épouse, à l’occasion de son anniversaire. C’était après le concert qu’il avait donné à Elancourt. « Il n’est pas resté longtemps, il est vite reparti à Paris pour rejoindre sa femme, Laetitia. Mais le Château Pavillon rouge débouché pour l’occasion était excellent ! », confie Jean Garric.