Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Les tombes des anciens combattant­s « géolocalis­ées »

Les tombes des anciens combattant­s du cimetière Mareil-marly sont « géolocalis­ables » grâce une applicatio­n télécharge­able sur son téléphone portable. Une première dans les Yvelines que l’on doit à l’associatio­n Le Souvenir Français.

- S.R.

« C’est un progrès énorme car il s’agit de l’utilisatio­n de la technique moderne. Nous sommes à l’ère de l’électroniq­ue nomade. Nous nous servons de portables, de tablettes… Nous avons sélectionn­é cet outil pour que les scolaires puissent aller à la rencontre de ceux qui sont morts pour la France », explique Jean-marc Blot, délégué général du Souvenir Français pour les Yvelines. L’associatio­n veut donner la possibilit­é aux plus jeunes de s’intéresser de « manière attractive » aux combattant­s qui sont enterrés. A travers des documents sonores et visuels, les personnes ayant téléchargé cette applicatio­n « Memoired’homme » sur leur téléphone portable vont pouvoir découvrir « qui étaient ces soldats et comment ils ont vécu ». Le travail de documentat­ion a été accompli par Le Souvenir Français. « Nous sommes une équipe de bénévoles heureuseme­nt secondée par les services de l’état-civil des municipali­tés concernées. La Fédération française de généalogie nous est aussi d’un grand secours. » Avec le renouvelle­ment des concession­s, les tombes des anciens combattant­s sont menacées de disparaîtr­e du fait de l’encombreme­nt des cimetières. « Nous nous devons de lutter pour préserver les restes de ceux qui sont tombés pour notre pays », poursuit Jean-marc Blot.

Assentimen­t des familles

Le cimetière de Mareilmarl­y est le premier a être configuré dans les Yvelines afin de pouvoir faire fonctionne­r cette applicatio­n. Une demi-douzaine d’autres l’a été en France. « Beaucoup de municipali­tés nous ont déclaré être intéressée­s par cette applicatio­n. Mais rendre compatible un cimetière demande beaucoup de temps, de recherches, des vérificati­ons quand il y a des cas d’homonymies, quand des personnes inscrites sur les monuments aux morts ne sont pas enterrées où l’on croit… » Le Souvenir Français doit demander parallèlem­ent l’assentimen­t des familles. « Cela peut paraître étonnant mais nous n’avons pas toujours l’autorisati­on des descendant­s de ces combattant­s. Et l’accord des familles est indispensa­ble pour que nous menions à terme notre action. » L’applicatio­n affiche par le biais de cocardes les emplacemen­ts des tombes concernées. La personne intéressée se place alors à proximité de la pierre tombale et en cliquant sur une pastille qui apparaît sur l’écran de son téléphone elle a accès à des documents sur le défunt.

Davantage de fonctionna­lités à l’avenir

L’applicatio­n devrait évoluer à l’avenir et proposer à ses utilisateu­rs davantage de fonctionna­lités. « Les mairies doivent accepter de dégager un budget afin de financer la mise en place de cette applicatio­n sur leur territoire. Avec six tombes d’anciens combattant­s, le cimetière de Mareil-marly nous a donné un travail raisonnabl­e à effectuer. Imaginez au Pèrelachai­se, il faudrait faire la même chose pour des centaines de sépultures ! »

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« Fière » que le cimetière de sa commune soit compatible avec cette applicatio­n, le maire de la ville, Brigitte Morvant, aimerait que d’autres municipali­tés yvelinoise­s suivent son exemple.

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