Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Les puéricultrices inquiètes pour le devenir de leur métier
« PMI en colère ! » Lundi matin, une cinquantaine de puéricultrices ont interrompu la Journée départementale de la Protection maternelle et infantile (PMI) et de planification familiale qui se tenait à L’UFR des sciences de la santé Simone-veil à Montigny-le-bretonneux.
Rassemblées à l’appel de la CGT, ces professionnelles de la petite enfance entendaient exprimer leur mécontentement contre la réorganisation des centres de PMI du département prévue par le conseil départemental au 1er trimestre 2018 (lire l’encadré ci-contre). « Jusquelà, on avait des fonctions polyvalentes. Ils veulent nous réduire à une seule tâche, déplore Sophie, une puéricultrice. Au lieu d’avoir une personne qui vous orientera pour votre bébé, vous devrez prendre quatre ou cinq rendez-vous. Les familles ne sauront plus où s’adresser… »
« Cette réorganisation va modifier totalement notre travail, sans qu’on nous demande notre opinion, ajoute Yvonne, puéricultrice à La Celle Saint-cloud. On aura moins de champs d’action. Les familles vont moins nous connaître. »
Lancée en septembre, une pétition a réuni plus de mille signatures contre ce projet. Les grévistes demandent « plus de concertation. Les recommandations des groupes de travail ne sont pas suivies. »
Dans la foulée de leur manifestation, une délégation de grévistes a été reçue par Olivier Lebrun (LR), vice-président du conseil départemental chargé de la famille. « Il a entendu nos demandes de clarification sur l’organisation à venir, indique Sophie. Mais on a l’impression que ce ne sera pas suivi d’effets. Il faut rester vigilants. »