Quatre trains annulés à cause de Walid

Ne cherchez plus pourquoi quatre trains ont été annulés entre Saint-lazare et Mantes-la-jolie dans la soirée du dimanche 17 décembre. Le motif a un prénom : Walid. Le presque trentenaire comparaissait deux jours plus tard devant le tribunal correctionnel de Versailles. On attendait qu’il s’explique, qu’il s’excuse. Cela n’a pas été le cas.

Ce dimanche-là, Walid prend le train reliant Saint-lazare à Mantes-la-jolie. Il s’endort dan le wagon. Un agent de la SNCF le réveille en gare. Il lui somme de quitter la rame qui doit rejoindre le dépôt. Walid refuse. Il s’y sent bien, encore un peu fatigué.

Pratiquement expulsé, l’homme va rapidement s’emporter. Tout simplement parce qu’il a laissé une chaussure à bord.

Le signal retentit. Trop tard. Walid ne s’en émeut pas. Il parvient à briser la vitre avec un caillou. Son geste est accompagné de promesses peu engageantes : « Je vais vous fumer, vous b… » La garde à vue apparaît comme la seule issue.

Lors du procès, l’individu a soutenu qu’il n’avait rien cassé. Face à lui, la SNCF a fait valoir son préjudice, à savoir plus de 2 000 euros dont la moitié pour l’annulation des quatre trains. Ou plus précisément Épic SNCF Mobilités. « Ils ont changé de nom ? interroge la présidente. Ils passent leur temps à ça. Ils feraient mieux de faire arriver les trains à l’heure en ce moment. » On sent du vécu. Et on referme la parenthèse.

Le procureur ouvre les guillemets : « Monsieur n’était pas en sang frais comme on dit dans le Nord. Je réclame un mois de prison avec mandat de dépôt. » Face à l’absence de casier, le tribunal a préféré infliger 3 mois de sursis et accordé à la SNCF les 2 000 euros demandés.