Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

« En 1972, j’avais attaqué dans le 2e tour »

- Da. G.

Pour l’éternité. Le Breton Jean-yves Le Flohic, 77 ans aujourd’hui, restera le premier coureur à avoir inscrit son nom au palmarès de la corrida. Depuis Plouharnel (Morbihan), à l’entrée de la presqu’île de Quiberon, l’ex-internatio­nal français a accepté de nous faire partager ses souvenirs de l’édition 1972.

Dans quelles conditions vous êtes-vous retrouvé à Houilles en décembre 1972 ?

Alexandre Joly (N.D.L.R. : alors président du comité des fêtes) avait contacté un membre de L’AS Police Paris, où j’étais licencié. Il nous a conviés à une soirée pour nous parler de la course. On a décidé d’y participer.

Né à Pontivy (Morbihan) le 9 octobre 1940, Jean-yves Le Flohic commence par se faire un nom sous les couleurs du Foyer laïc de Carnac, avant de rejoindre la capitale en 1965 pour intégrer la prestigieu­se compagnie sportive de la police nationale. L’AS Police Paris est à l’époque l’un des plus grands clubs omnisports français. Ses résultats lui permettron­t d’être internatio­nal à 34 reprises jusqu’en 1977.

Il a notamment participé sous le maillot bleu à six mondiaux de cross et au Championna­t d’europe d’athlétisme 1971 à Helsinki (Finlande) sur 5 000 m (éliminé en séries). Champion de Quel souvenir gardez-vous de cette première édition et de votre victoire ?

Il faisait beau, et il n’y avait que des coureurs français. Le parcours ne faisait pas tout à fait 10 km, comme aujourd’hui. Dans le premier des trois tours, on s’est rapidement retrouvés trois en tête. J’ai attaqué dans la cote après le cimetière, dès la deuxième boucle. C’est là que se font souvent les différence­s. J’étais un poids léger et, surtout, en forme. Personne ne m’a revu. Vous êtes revenu souvent à Houilles…

Oui, trois fois. Je crois me souvenir avoir terminé une fois 4e, une autre fois 6e et une dernière fois 9e. Une année, j’ai même fini la soirée chez Alain Mimoun (N.D.L.R. : champion olympique du marathon en 1956), qui s’était aligné. Il avait ouvert le champagne. France vétéran de cross en 1980, il raccroche ses pointes en 1987. « À l’ancien hippodrome de Rennes, là même où j’étais devenu champion de France cadet en 1957. »

Sa carrière dans la police s’achève en 1997 au sein de la compagnie des moniteurs. Il revient alors en Bretagne, à Plouharnel exactement. Il donnera pendant quelques années un coup de main comme entraîneur au club de Vannes. « Ma seule passion, aujourd’hui, c’est d’aller jouer à la boule bretonne tous les lundis après-midi. »

Newspapers in French

Newspapers from France