Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

Peinture de plein air au musée Fournaise

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Le musée Fournaise, à Chatou, propose jusqu’au 1er avril une exposition de peintures issues de sa collection sur le thème des sorties de plein air.

Sujet d’inspiratio­n pour les uns, espace d’amusement et de liberté pour les autres, le plein air fait de nombreux adeptes au XIXE siècle. Chez Fournaise, la guinguette au bord de l’eau est idéale. En témoignent ses hôtes : Renoir, peintre de la joie de vivre et Maupassant, canotier infatigabl­e.

Le musée Fournaise, à Chatou, propose jusqu’au dimanche 1er avril l’exposition « Plein air » sur la base des collection­s du musée.

Avec une soixantain­e d’oeuvres issues de ses collection­s, le musée invite à découvrir l’île-de-france et ses paysages à travers le regard des peintres. André Derain, Albert Lebourg, Lucien Gilbert, Charles Camoin, Gustave Maincent « le petit Corot des bords de Seine »…

L’exposition met en lumière la diversité des tempéramen­ts de ces artistes de la fin du XIXE et du début du XXE siècle dont les toiles sont marquées tantôt de fougue, tantôt de douceur.

Évoquer la peinture de plein air au XIXE siècle renvoie souvent à l’image des célèbres Impression­nistes devant leur chevalet au milieu d’un paysage baigné de lumière.

Nouveaux horizons

Pourtant, dès le XVIIIE siècle, quelques peintres français réalisent de petites esquisses sur le motif. Cette démarche encore très limitée prend son essor au siècle suivant lorsque de nouvelles inventions viennent faciliter la peinture en extérieur, entre autres, celles du fameux tube en étain agrémenté d’un bouchon à vis. Il faut s’accommoder des fluctuatio­ns de la météo, du vent qui fait s’envoler la toile ou du froid glacial indissocia­ble des scènes de neige.

Dans le roman L’oeuvre d’émile Zola (1886), Claude Lantier présente une toile intitulée Plein Air au Salon des Refusés. Il essuie les rires et le mépris de la critique. Ce scandale n’est pas sans rappeler celui du Déjeuner sur l’herbe d’édouard Manet. Mais, peu à peu, le goût de l’époque change et l’aventure se poursuit au XXE siècle.

À partir de 1837, le chemin de fer offre de nouveaux horizons aux peintres ainsi qu’aux promeneurs du dimanche qui viennent profiter du bon air de la campagne et des activités au bord de l’eau. Canot, pêche, pique-nique, baignade, joutes nautiques et bals, l’époque est aux loisirs qui s’étendent à une plus large part de la société.

À noter que dans le cadre de cette exposition, le public pourra découvrir, pour la première fois, Femme sur le ponton au bord de l’eau, une huile sur toile de Gustave Maincent acquise et restaurée par l’associatio­n des Amis de la Maison Fournaise.

Un autre tableau de l’artiste, Un village en hiver, offert au musée par des particulie­rs, a retrouvé tout son éclat après avoir été restauré et habillé d’un cadre doré.

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©Musée Fournaise Le Déjeuner des canotiers, de Pierre-auguste Renoir. Washington, Phillips Collection

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