Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
Echaudés par la crue de 2016, les riverains aux aguets
Plus remontés que jamais, les présidents de droite et de gauche des départements franciliens refusent « le scénario catastrophe » qui se profile pour le Grand Paris. Ils ont le soutien de Gérald Larcher, Dominique Bussereau et Valérie Pécresse.
- Chaque jour, un dessin, un slogan : une campagne de presse reprise sur les réseaux sociaux.
- Une adhésion au scénario de la métropole régionale : les Départements assurent recevoir «un écho très favorable» de la part des maires.
- Un grand rassemblement est prévu mercredi 31 janvier à la Seine musicale.
- Des demandes réitérées - vaines depuis deux mois - d’entretien avec Emmanuel Macron, Edouard Philippe ou un ministre.
S’appuyer sur ce qui marche
Les présidents franciliens s’interrogent aussi sur la pertinence de ce scénario : « L’efficacité de 3 + 4 conseils départementaux par 11 + 60 intercommunalités au lieu du système actuel ; l’économie réalisée avec le passage de 138 à 1 263 élus, avec les indemnités afférentes en petite couronne. »
Qu’ils soient LR, PS, PC, les présidents franciliens réclament « l’égalité territoriale », refusent « la banlieue morcelée, éclatée » qui provoquerait « plus de divisions et de disparités », attendent « un vrai débat », et, au non de l’équité, que les habitants de Montfermeil ou Sevran (93) cessent « de payer trois fois plus de taxe d’habitation que ceux de Paris ».
« Nous voulons nous appuyer sur ce qui marche et les départements, ça marche »,a insisté Pierre Bédier (78), « alors qu’il y a déjà deux échelons, la Métropole du Grand Paris et les établissements publics territoriaux, qui ne marchent pas. »
« La banlieue a été le dépotoir de Paris et ça continue », a conclu Patrick Devedjian (92).