Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)

« Abandonné » pendant les fêtes de Noël, il menace sa soeur de mort

- Da. G.

C’est un peu l’histoire du Vilain petit canard. Redouane (31 ans), en proie à de graves troubles psychotiqu­es, a déjà été condamné à sept reprises depuis 2003. Son casier judiciaire laisse apparaître diverses mentions pour des faits de violence et des menaces.

Son incapacité chronique à canaliser son impulsivit­é l’a encore conduit en prison, en juin 2016. Ce jour-là, le tribunal du Mans (Sarthe) l’avait condamné à 18 mois ferme. Il avait été remis en liberté, sous contrainte pénale, par le juge d’applicatio­n des peines en août dernier et c’est à Mantes-la-ville, chez sa mère, que Redouane avait trouvé refuge. Mais tout ne s’est passé comme il l’espérait…

Persona non grata pour une partie de sa famille, le trentenair­e n’a pas été convié à la réunion de son clan, au Mans, pour les fêtes de fin d’année. Il estime que sa soeur, avec qui les relations sont conflictue­lles de longue date, est responsabl­e de sa mise à l’écart. Il lui reproche aussi son manque d’empathie envers lui et le portrait médisant qu’elle fait de lui un peu partout.

Seul dans l’appartemen­t de Mantesla-ville, Redouane se sent abandonné, ignoré. Il veut comprendre. Il envoie alors plusieurs SMS à sa soeur. « PTDR (« plié tordu de rire » dans le jargon du texto) », lui répond-elle. Redouane interprète ces réponses comme un affront. Alors, le harcèlemen­t se fait plus pressant, le ton plus menaçant. Une centaine d’échanges seront répertorié­s en seulement quelques jours. Sa soeur, bientôt menacée de mort, prend peur et alerte la police.

Voilà comment Redouane s’est à nouveau retrouvé devant un tribunal, le 10 janvier dernier. Seul, à nouveau. Il a reconnu sa responsabi­lité. « Je ne sais pourquoi j’ai écrit ça. J’aime ma soeur. Mais j’étais à bout ! » Décrit comme potentiell­ement dangereux par l’expert psychiatre, « inquiétant » par le procureur, Redouane a finalement été condamné à 1 an de prison ferme. Une décision assortie d’un mandat de dépôt. Le tribunal a également révoqué entièremen­t la contrainte pénale de 4 mois dont il avait bénéficié en août dernier.

1 an de prison ferme

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