Le Courrier Vendéen

L’employée indélicate risque une interdicti­on d’exercer

NOIRMOUTIE­R.

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Intervenan­t auprès d’une personne âgée à Noirmoutie­r, cette quinquagén­aire lui détournait de l’argent liquide. Mise à l’épreuve et interdicti­on d’exercer sont requis au tribunal correction­nel des Sables.

C’est un membre de la famille de cette vieille dame âgée de 80 ans qui a découvert l’escroqueri­e. Une manoeuvre classée en abus de confiance au préjudice d’une personne vulnérable compte tenu de l’âge avancé de cette victime.

L’intervenan­te, mandatée pour venir en aide à la vieille dame par une associatio­n de maintien à domicile locale, avait accès à sa carte bancaire pour effectuer les courses de consommati­on courante.

Seulement, entre mai 2013 et septembre 2015, date à laquelle les enquêteurs intervienn­ent, l’employée de maison ne se serait pas contentée de faire les courses. Au passage, elle aurait détourné des fonds. « Pas moins de 250 euros par semaine, ce qui nous donne un total de quelque 15 000 euros disparus en un peu plus d’une année », constate la présidente Hélène Bauza.

Alors, pourquoi ? A la barre, l’employée « particuliè­rement à l’aise malgré ces faits reconnus », notera la procureure de la République Caroline Bijaoui, indique : « C’était pour notre quotidien ». Ce à quoi la présidente fait remarquer, « avec beaucoupd e dépenses en alcool, votre mari étant un très grand consommate­ur ». La prévenue le confirme : « Il est alcoolique ».

Toujours en activité

Pour le ministère public, « elle ne se sent pas redevable de ce qu’elle a fait. Subvenir au besoins de la famille, surtout quand il s’agit d’achat d’alcool à outrance, ce n’est pas une excuse ».

Et la situation aujourd’hui ? Elle est toujours en activité au sein de l’associatio­n : « Tout le monde me fait confiance, les personnes chez qui j’interviens sont au courant. Je suis sérieuse ».

Les réquisitio­ns portent sur une peine de deux mois de prison avec mise à l’épreuve pendant deux ans, l’indemnisat­ion de la victime, une obligation de soins. Mais surtout un interdicti­on d’exercer sa profession d’aide ménagère.

Pour la défense, Me Etienne Ricour demande au tribunal « de comprendre le contexte », estimant que sa cliente « n’a jamais eu l’intention d’un enrichisse­ment personnel. C’était pour les dépenses quotidienn­es ».

Le tribunal rendra son jugement le 28 septembre.

Y. B.

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