Les vols en hausse cet été
Bilan de la sécurité en Vendée
Les services de l’État ont présenté leur bilan en matière de sécurité sur le département. Si, dans l’ensemble, la saison 2017 a été plutôt calme, quelques points appellent tout de même à vigilance.
Les moyens mobilisés. « Si l’on veut que la Vendée reste un territoire attractif touristiquement, il faut assurer la sécurité des personnes », soulignait la semaine dernière le préfet Benoît Brocart. À forte fréquentation touristique (2 millions de touristes cet été) correspond une forte mobilisation des services de l’État en termes de renforts. Ainsi, la Police nationale a reçu 19 renforts dont onze CRS MNS. La Gendarmerie a vu ses forces augmentées de 160 militaires et réservistes et une trentaine de militaires de l’opération Sentinelle ont également assuré la sécurité du littoral, essentiellement aux Sablesd’Olonne, et du Puy du Fou.
Enfin, 114 sapeurs-pompiers ont grossi les rangs des casernes de la bande littorale. « Des moyens ont notamment été mobilisés en lien avec les pics d’activités autour de grands rassemblements, sportifs, culturels et festifs qui se sont déroulés sans incidents majeurs ce qui est satisfaisant. Mais il ne faut pas baisser la garde », insiste le préfet.
Les atteintes aux biens et aux personnes. Le constat est nuancé. « Nous avons une satisfaction par rapport à la saison 2016, c’est que les agressions, les atteintes volontaires à l’intégrité physique, ont baissé de 4 % notamment en zone police. Cela n’est pas sans lien avec la présence visible du dispositif Sentinelle ».
Face à cette baisse, une hausse. Celle du nombre de cambriolages, des vols et atteintes aux biens qui grimpe de 5 % par rapport à 2016. « C’est un phénomène que l’on constate tout au long de l’année mais il y a un réel effet multiplicateur l’été. Lors de cette saison, le nombre de vols simple a augmenté : vélos, sacs, vols à la tire, etc. »
Sur les routes. « Il y a plusieurs façons le lire les chiffres, prévient Benoît Boucart. Nous avons quatre décès de moins que l’année dernière. 20 personnes sont mortes sur les routes de Vendée depuis le début de l’année ». Dans le même temps, le nombre des accidents corporels augmente de 25 % quand celui du nombre de blessés bondit de 43 %. « Le niveau d’insécurité routière reste élevé, analyse le préfet. C’est inacceptable. Cette situation va donc appeler de notre part des actions de prévention et de répression ».
Le colonel Olivier Chevreul, commandant du groupement de gendarmerie de la Vendée dresse la typologie de ces accidents : « Ils ont plutôt lieu de jour et en semaine. Ceci est vrai toute l’année. Du côté des causes, les deux premières restent l’alcool et la vitesse. Le refus de priorité en est la 3e ». Le constat est le même en zone police confirme AnneGabrielle Gay-Bellile, directrice départementale adjointe de la sécurité publique.
En mer. Là aussi des moyens conséquents ont été déployés, « à la fois dans une démarche pédagogique et de contrôle, explique Hugues Vincent, délégué à la mer et au littoral. Deux axes de contrôles ont été développés cet été : les pratiques de sécurité nautique (excès de vitesse, évolution dans les zones de baignade) et le matériel de sécurité à bord ».
Des journées ont été consacrées à ces actions de contrôle en cohésion avec la police, la gendarmerie et les douanes. 120 contrôles ont été réalisés, dont des contrôles de vitesse renforcés avec radar dans la baie des Sables-d’Olonne. « Nous avons dû retirer plusieurs permis. Et environ 10 % des personnes contrôlées n’avaient pas de matériel de sécurité ». On retiendra deux accidents mortels en mer, l’un le 24 juillet à Noirmoutier et le second le 3 août aux Sables-d’Olonne.
Les pompiers. Pendant ces deux mois d’été, le SDIS 85 a enregistré une hausse de 33 % du nombre de ses interventions mensuelles par rapport aux six premiers mois de l’année. « De 3 000 interventions par mois, nous sommes passés à 4 000 ». Outre tous ces services de l’État, les collectivités locales, les polices municipales, la SNSM, etc., ont largement été mobilisées tout au long de l’été. « Il faut saluer leur travail. Ce bilan satisfaisant, c’est aussi à elles que nous le devons ».
Marion Travers