Les caractéristiques de la base de maintenance
Pour les opérations de maintenance préventive (environ une semaine/éolienne/an en plus des opérations ciblées d’avril à octobre) et curative, Adwen prévoit d’utiliser deux catamarans, dont les dimensions maximales devraient être de 26 à 30 m de long sur 13 m de large, avec un tirant d’eau de 2,70 à 2,80 m. Ces deux bateaux seront amarrés au quai de la criée situé face aux catamarans de Yeu Continent. « Les études techniques ont confirmé qu’il n’y avait pas besoin de renforcer le quai, mais une souille sera creusée pour éviter qu’ils s’échouent » précise Lucile Forget.
Les 60 m de l’extrémité du quai côté glacière resteront dévolus aux bateaux de pêche, afin qu’ils puissent décharger le poisson. « Il n’y aura en revanche pas de creusement du chenal. Lorsque la marée sera trop basse pour permettre aux bateaux de sortir, les interventions d’urgence seront faites par hélicoptère au départ de l’aérodrome ».
Quant au bâtiment de la criée, il sera « coupé en 2 ». Le consortium estime son besoin à 600 m2 environ au rez-dechaussée (stockage, locaux techniques, vestiaire, salle de lavage et séchage…) et à 300 m2 au 1er étage (bureaux, salles de réunion, cantine…). À l’extérieur, il faudra environ 400 m2 pour le chargement/déchargement des bacs et le stockage de conteneurs.
Réaménagement et rationalisation
« Il s’agit d’une proposition rationnelle et c’est sans doute la meilleure décision qui pouvait être prise » résume Anthony Valentini, le directeur de la CCI qui exploite le port de l’Île d’Yeu. Les mareyeurs ont donné leur accord de principe sur une nouvelle configuration du bâtiment, qui obligera deux d’entre eux à déménager de quelques mètres, mais qui devrait leur permettre de travailler dans de meilleures conditions. « Nous en profiterons pour rationaliser les espaces, optimiser les équipements et revoir les flux logistiques de manière sécuriser et isoler les deux activités » précise le directeur de la CCI. « De la même manière, il faudra que le consortium se mette d’accord avec la compagnie Yeu Continent concernant les manoeuvres de port des bateaux, notamment les jours où la mer est mauvaise ».
Il faudra également trouver un autre endroit pour amarrer le canot de sauvetage et le semirigide de la SNSM, qui occupent une partie de l’espace prévu pour la base de maintenance. Pour Michel Charuau, adjoint au développement économique, « il faudra sans doute réaménager tout l’espace qui est devant la criée, voire le parking de la gare maritime, car il n’y aura plus assez de places de stationnement. Nous allons étudier la possibilité d’enterrer les cuves d’hydrocarbures et voir s’il est ainsi possible de récupérer cet espace ».