Le stade boira l’eau de pluie de la salle
La commune vient de s’équiper d’un récupérateur d’eaux pluviales. En l’occurrence, le toit de la salle des sports. Explications.
Le conseil municipal Ligneronnais Auguste Guillet résume assez bien la situation : « On ne sera plus obligés d’arroser le stade avec de l’eau potable ». Jusque-là, le stade de Saint-Christophe du Ligneron consommait 2 500 m3 d’eau rien que pour son entretien (chiffre de 2010 à 2015). De l’eau potable que la commune regrettait d’utiliser.
Une première étape avait consisté à partir de 2015 à faire des économies en ouvrant le robinet que lorsque c’était strictement nécessaire. Mais la dépense avoisinait les 2 700 € par an, sans compter l’abonnement : « Face à cette dépense importante et à l’utilisation de l’eau potable, alors que la Vendée en manque, principalement dans notre secteur, il nous est apparu nécessaire de rechercher une autre source d’eau », explique Augste Guillet. Mais pas de source à l’horizon.
L’eau du toit de la salle
« Nous avions trois solutions : trouver de l’eau de source mais il faut forer, utiliser le plan d’eau des Abras mais il est loin et il faut des autorisations de pompage et passer par des propriétés privées, ou récupérer l’eau du toit de la salle de sports ».
C’est l’évidente troisième option qui a été retenue : « Nous avons réalisé une canalisation pour récupérer les eaux de toiture et un bassin de rétention étanche de 700 m3. Avec un système de pompage, à partir de ce bassin, pour arroser le terrain de foot ». Cela au rythme de 75 m3 consommé par arrosage.
39 000 € de frais
Il n’était par ailleurs pas possible de récupérer l’eau de ruissellement du parking, souillée. De plus, le bassin ne risque pas de déborder puisqu’une évacuation du trop plein est prévue dans les canalisations souterraines d’eaux pluviales.
Le coût de l’investissement est de 39 000 € HT sur lequel la commune perçoit des subventions de la région et de l’Agence de l’Eau à hauteur de 24 620 € : « La charge financière restant à la commune est de 14 380 € et le retour sur cet investissement en fonction de la pluviométrie printanière et estivale, se fera entre cinq et huit ans », précise Auguste Guillet. En retenant un amortissement sur quinze ans, nous réduisons notre charge de fonctionnement de 50 % pour notre budget ».
Et maintenant ?
« Un terrain, il faut le laisser souffrir plutôt que de l’arroser tout le temps. Et puis la sécheresse permet d’enlever certaines mauvaises herbes, même si le trèfle reste » prévient toutefois Auguste Guillet, pour qui chaque goutte compte. Le problème de l’arrosage étant réglé, comment va évoluer le stade à court terme ?
Bernard Robin, responsable des services techniques et son équipe ont la charge de son entretien. En accord avec lui, le maire Thierry Richardeau prévoit l’amélioration des mains courantes et de revoir le système d’arrosage qui est vétuste.