Le Courrier Vendéen

Le confort, avant les m2

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À Challans, un terrain affiché autour de 150 €/m2 pour une parcelle de 400 à 600 m2 en 2008, est affiché actuelleme­nt entre 80 et 135 €/ m2 net vendeur. « Mais c’est très compliqué d’établir des moyennes car de nombreux facteurs influent sur les prix : la proximité du centrevill­e (commerces, services), le quartier, la proximité d’activités jugées nuisantes, les accès, la constructi­bilité, la façade, le type d’assainisse­ment », liste Julien Menuet.

Un terrain en coeur de ville pourra être affiché deux fois plus cher qu’un autre situé en périphérie.

De même, « deux maisons dans la même rue ne se vendront pas au même prix en fonction de leur ensoleille­ment. Les clients sont très regardants sur le confort : la qualité de l’isolation, le mode de chauffage…, alors qu’ils l’étaient davantage auparavant sur les mètres carrés. »

Autre tendance : « Les surfaces se réduisent. La demande n’est plus tournée vers les grandes parcelles », note Tony Louineau.

Il n’y a plus de minimum parcellair­e. L’État impose de densifier l’habitat, de boucher les dents creuses, pour ralentir la consommati­on de terres agricoles. Dans le même temps, les prix ont augmenté : « Un terrain de 2.000 m2 il y a vingt ans est vendu aujourd’hui au prix d’un 600 m2 », analyse Julien Menuet. Et la population a évolué avec l’émergence de la société de loisirs. « Les mentalités ont changé. Les gens ne veulent plus « être esclaves » de leur maison. Hier, 600 m2, c’était considéré comme un petit terrain. Aujourd’hui, c’est une surface moyenne. »

Certains terrains sont issus de la division parcellair­e ou Bimby (Build in my backyard = construire dans mon jardin). « Pour le vendeur, c’est l’occasion de se libérer au niveau de l’entretien, et de récupérer un peu de fonds », explique Tony Louineau.

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