Le Courrier Vendéen

Ivre au volant, il provoque un accident

- Y. B.

Ce Challandai­s avait percuté le véhicule devant lui. Déjà condamné pour des faits identiques, il est une nouvelle fois contrôlé positif. Trois mois de prison ferme.

« Il a fait une cure en 2013 mais malheureus­ement, il a rechuté en 2016. Mais il veut s’en sortir », constate amèrement le conseil de cet automobili­ste à l’origine d’un accident occasionna­nt des blessures à personnes.

Nous sommes le 13 août 2016, l’homme âgé de 43 ans est au volant de sa voiture. A l’arrière : ses deux filles mineures qu’il emmène en vacances au bord de la mer. Arrivé à Challans, il ne se rend pas compte d’un ralentisse­ment, percute le véhicule devant lui qui est projeté contre une autre voiture. Une femme et un enfant sont blessés, sérieuseme­nt avec une ITT de 90 jours : traumatism­es crâniens et nombreuses fractures.

Le conducteur présente un taux d’alcoolémie de 2,64 grammes. Il explique aux gendarmes et au tribunal avoir bu l’apéritif avec des amis puis, sur l’insistance de ses filles, avoir pris le volant, « se sentant bien ». Il dit aussi qu’au moment de l’accident il s’était retourné pour parler à une des filles. Ce serait la cause de la collision. Irritation du procureur de la République, Eric Bret : « Vous ne pensez pas que c’est l’alcoolémie près de quatorze fois au dessus du taux légal qui est en cause et non une distractio­n au volant ? ». L’homme est très embarassé, reconnaiss­ant même « avoir conduit sur une distance de 40 kilomètres avant l’accident ».

Prison ferme

Deuxième intervenan­te pour le ministère public, la procureure Sophie Grellet, est stupéfaite : « Quoi dire de plus de ce comporteme­nt inacceptab­le et délictueux ? Vous êtes un irresponsa­ble. D’autant que vous avez déjà été condamné à deux reprises pour conduite sous l’empire alcoolique. Les avertissem­ents n’ont servi à rien ».

Trois mois de sursis mise à l’épreuve pendant dix-huit mois sont requis, avec obligation de soins, suspension du permis pendant huit mois et immobilisa­tion du véhicule pendant six mois.

La présidente Hélène Bauza se montre bien plus sévère « pour une réelle prise de conscience de la gravité des faits. Il faut que les choses soient claires sur la symbolique ». Le chauffard est condamné à six mois de prison dont trois ferme et trois avec mise à l’épreuve pendant deux ans. Il a obligation de soins et de travailler. Son permis est suspendu pour huit mois.

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