Les riverains inquiets
Réaction mitigée du côté des riverains qui se sont regroupés au sein de l’association Yeu Marèche : « Au bout de six mois d’exploitation de la déchetterie, nous sommes reconnaissants au préfet, à Trivalis et à la municipalité, d’avoir pris en compte une partie de nos demandes pour limiter les nuisances sonores et olfactives. Mais à l’usage, nous souhaitons encore quelques améliorations techniques supplémentaires concernant le matériel, pour limiter le bruit. Celles-ci sont réalisables à moindre coût : ajout de patins sous le godet pour éviter le bruit du raclage, réglage au minimum du cri du lynx (alarme de recul), intervention sur le capot du broyeur pour limiter les vibrations… Nous demandons également que le broyage ait lieu de 16 h à 18 h, comme nous en sommes convenus, et nous attendons impatiemment le montage du merlon qui nous a été promis ». Celui-ci sera réalisé avec les gravats qui sont progressivement stockés sur le site. Aucun criblage des gravats n’ayant en conséquence été réalisé jusqu’ici, Yeu Marèche ne se prononce pas sur les nuisances liées à cette activité. Concernant le volume des apports de déchets verts, « nous ne sommes pas étonnés, car l’emplacement choisi est plus pratique qu’auparavant et car l’accès à la déchèterie reste gratuit. Mais cela nous inquiète beaucoup ». Regrettant que la commune ait sous-dimensionné à ce point la Gravaire, l’association a lancé un recours juridique à ce sujet : « Deux heures de broyage par jour ne suffisent pas pour traiter les apports quotidiens. Or, plus il y aura de déchets, plus les riverains subiront de nuisances. Il faut absolument trouver des solutions pour que les usagers réduisent leurs apports ». L’association reste également vigilante quant à l’extension de la zone artisanale, qui risque elle aussi de générer des nuisances pour les riverains : elle se dit prête à initier toutes les démarches juridiques nécessaires à leur protection.