Un air de vacances
Tracées sur un itinéraire touristique splendide, avec le Verdon en toile de fond, les Boucles sont un avant-goût de la grande pause estivale. Tout au long du parcours très pastoral, la haute Provence et ses beautés vous invitent à revenir.
Mais c’est la guerre ! » Venu acheter son journal, comme tous les matins, sur l’avenue de la Gare, ce vieil habitant a laissé exploser sa surprise tout naturellement. L’animation qui régnait de bon matin dans le petit village alpin de Saint-André-les-Alpes (04), une excitation très inhabituelle, avait en effet de quoi le surprendre. Il y avait des cyclistes dans tous les coins de rue et le parking central, devant l’église, était déjà complet. Les Boucles du Verdon ont drainé du monde. L’an dernier, c’était à Gréoux-les-Bains, station thermale spécialisée en rhumatologie et voies respiratoires, où l’équipe Cofidis organise habituellement son stage d’hiver. Cette année, la 18e édition s’élançait de SaintAndré-les-Alpes, 70 km plus haut, une commune agricole baignée de soleil, au coeur des gorges du Verdon, tout près du col d’Allos et de sa vallée. Moins de 1 000 habitants vivent ici, à 900 m d’altitude, et bénéficient d’un air pur et vivifiant qui sent bon la haute Provence. Le plateau voisin de Valensole, recouvert de cultures de lavande et souvent balayé par le vent, embaume… Six cents coureurs s’étaient inscrits, 533 ont finalement pris le départ, ce qui représente un nombre inférieur à celui de l’an dernier, mais « supérieur de près de 30 % à 2012, l’année où nous étions également partis de Saint-André » , justifie Christian Girard, le grand chef d’orchestre de cette journée. « La difficulté d’accès est sans doute l’une des raisons qui expliquent ces chiff res, mais nous sommes en progression et je constate que nous ne pouvons pas tout avoir : la qualité de notre environnement et un nombre record de participants ! » UN PAYSAGE DE CARTE POSTALE Le petit parcours débutait par un très long faux plat, sur une route boisée et ombragée, bordée par l’Issole, cet affluent du Verdon qui prend sa source sur une commune voisine, ThorameBasse, à 1 145 m d’altitude. C’est un coin pastoral très important qui, malheureusement, souff re de la présence du loup, prédateur sauvage qui tue les brebis et les moutons. En signe de protestation, les éleveurs ont d’ailleurs demandé aux organisateurs du Giro d’Italia, qui passait quelques jours après la cyclosportive, de