La « Grande Boucle » vinicole de Stéphane
Beloeil – Randonneur et professeur de sommellerie, Stéphane Wicquart se lance dans un projet particulier : faire le Tour de France à vélo en partant à la découverte des producteurs de vin.
C’est un défi sportif qui sent bon le terroir. Le 1er juillet, au Mont-Saint-Michel (50), Stéphane Wicquart prendra lui aussi le départ du Tour de France. Mais le sien sera un peu différent de celui du peloton professionnel. Pendant trois semaines, le cyclotouriste de la Roue basècloise fera en effet travailler ses papilles en plus de ses mollets. Sur sa route, il partira à la rencontre des viticulteurs pour goûter le produit de leur savoir-faire. Stéphane réunit ainsi deux passions en un seul défi. « Je suis cyclotouriste, mais je suis aussi professeur de sommellerie dans une école hôtelière, explique-t-il. Après avoir réussi ParisBrest-Paris en 2015, j’avais envie de me lancer dans un autre défi longue distance. Lorsque le parcours du Tour 2016 est sorti, j’ai un peu regardé la carte et j’ai eu l’idée de rouler le parcours en m’arrêtant chez des petits producteurs indépendants qui se trouvent sur la route. » Son objectif : rouler 3 500 km et déguster au moins 36 vins différents. « Dans les coins de France où on ne fait pas de vin, j’ai un peu adapté la formule. En Normandie, j’irai voir les producteurs de cidre et de calva », dit en souriant cet habitant de Beloeil. Dans la voiture suiveuse, Stéphane Wicquart emportera des bouteilles d’un champagne de Trélou-sur-Marne. Une cuvée dont il s’est fait l’ambassadeur, avec des étiquettes à l’effigie de son défi. Le deal est clair : une bouteille offerte contre une dégustation. En grand amateur de vins qu’il est, il évitera les excès, car le challenge sportif est de taille. « J’ai des étapes qui dépassent les 200 km et les 4 000 m de dénivelé positif, précise-til. Je grimpe comme un fer à repasser, mais j’arrive en haut ! J’irai peut-être deux fois moins vite que les coureurs, mais je verrai dix fois plus de choses. » Après un crochet par la Suisse où il croisera le vrai Tour de France, il ne remontera pas sur Paris. Il obliquera par le vignoble champenois pour saluer le producteur dont il s’est fait l’ambassadeur. Ses ChampsÉlysées à lui, ce sera la moins coquette place de Beloeil…
D.V.