Le joli tour de Roux
Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère) – Le Haut-Savoyard Nicolas Roux s’est imposé pour la 6e fois sur le Challenge. Chez les femmes, la Belge Ils Vans der Moeren signe une impressionnante 33e place au scratch.
Habitué à accueillir les concurrents par une bise souvent glaciale, le massif du Vercors a enfin montré ses plus beaux atouts en mai, pour une édition courue sous un soleil généreux. Le départ en descente de SaintNizier-du-Moucherotte était un peu glacial, avec une première partie de course neutralisée avant de lâcher les 800 participants dans le col de la Croix-Perrin, puis les vachards pourcentages du col d'Herbouilly. Mais les hostilités se sont fort logiquement déclenchées dans les cols de la Machine et de Cari, où William Turnes et Nicolas Roux (38 ans) se sont détachés. Très en jambes, les papys ont fait de la résistance dans le Vercors et ont laissé la jeune garde à une distance respectable. S'entendant à merveille, les « quadra gêneurs » creusaient encore l'écart dans les ruisselantes et superbes gorges de la Bourne. « J’ai vraiment aimé ces paysages et ce parcours et j’espère maintenant remporter une troisième fois l’Étape du Tour qui partira de chez moi, à Megève », avouait, tout sourire, le sympathique sextuple vainqueur du Challenge Vercors. L'autre exploit du jour restait sans contestation possible la 33e place au scratch d'Ils Van der Moeren. La Belge, vainqueur d'innombrables cyclos, a dominé l'épreuve féminine devant de très nombreux hommes, médusés par son coup de pédale. Le lendemain, sous d'énormes rafales de vent, 70 féminines se sont mesurées sur un parcours de 90 km (1 600 m). L'ancienne vététiste Hélène Marcouyre s'est une nouvelle fois imposée en solitaire, devant Fanny Zambon et Marion Bessone. Mais un trop maigre peloton peut faire légitimement poser la question de l'intérêt de cette épreuve, où les féminines se retrouvent vite seules sur leur parcours. Beaucoup d'entre elles avouent préférer courir dans des pelotons plus importants avec les hommes. Vu l'investissement des communes, ne serait-il pas judicieux de proposer un week-end avec deux cyclos ? Cette option permettrait de donner un « plus » sportif et économique.
C.P.