ON N’A PAS AIMÉ
Une chose a bien changé à propos du titane : la perception de la notion de prix. Si ce matériau a longtemps été inabordable, la montée en gamme du carbone le rend désormais plus séduisant, même si le ticket d’entrée reste élevé. Ainsi, le cadre CMT qui fait l’objet de cet essai s’échange contre 3 149 € en géométrie standard et 3 749 € en version sur-mesure. Des tarifs à opposer à ceux des stars du carbone… Pour ce montant, vous aurez une pièce faite à la main par un compagnon chaudronnier qui mettra tout son soin dans la coupe et la soudure des tubes. Car ce métal ne tolère ni l’à-peu-près ni le manque de qualité sous peine de désillusion, ce qui explique qu’il ait quitté le domaine des productions de masse… Le GT2 que nous avons ici est un cadre dédié au cyclosport avec une géométrie orientée confort. Le cadre utilise des tubes « ronds » qui intègrent en leur sein toutes les câbleries, mécanique ou électronique. L’équipement de cette machine est confié au nouveau groupe Campagnolo Potenza et aux composants Deda Elementi Zero 100. Des valeurs sûres. Campagnolo Potenza fait preuve d’une grande précision au niveau de son indexation, et son freinage, une fois les patins rodés, se montre très performant. Les roues conviendront bien à des gabarits légers et apporteront du confort aux plus lourds. LA PRATIQUE EST LIGNE DE MIRE Le GT2 est destiné à la distance et au confort. Mais ce qui fait ses qualités sera aussi la cause de ses défauts si l’on se trompe d’usage. Sur de longues distances, on appréciera le fait de ne pas se battre avec le cadre et de profiter de son élasticité pour accompagner l'effort du moment. Maintenant, si vous êtes sportif et plutôt coursier dans l’âme, il faudra vous reporter sur la version RS2, nettement plus tonique. Mais certainement aussi moins confortable. Les passages de gaines intégrés sont un peu trop présents en surface. Même si tout est guidé à l’intérieur.