PETER KRACIK
>> Et là, petit miracle de la nature, le ciel s’est débouché soudainement à 7 kilomètres du sommet, dévoilant la beauté de ce magnifique col avec une succession de virages au milieu d’une nature sauvage. Toutefois, la pente affichait parfois 10 %, laissant peu de temps aux concurrents pour profiter de cette vue. LES SOMMETS DANS LE BROUILLARD Mais une chose est sûre : l’Ariégeoise avec le col de Pailhères au programme était une évidence qui deviendra, dans les années futures, un parcours de référence ! À mesure que le sommet se rapprochait, la brume et l’humidité avaient de nouveau envahi le ciel, et dans le brouillard les cyclistes se distinguaient à peine au passage du col. Pas le temps (ni l’envie !) de traîner à cette altitude (2 001 mètres), il fallait se jeter dans la descente en espérant que la visibilité réduite n’entraînerait pas de chutes. Saluons ici l’excellente signalétique mise en place pour prévenir du moindre virage dangereux, d’une déclivité importante ou de la présence de gravillons. La fin du parcours s’effectua en terrain plus connu, quoique pas moins hostile, avec dans le final le plateau de Beille ! Là aussi, un grand coup de chapeau aux 856 participants qui sont venus au bout des 16 kilomètres à 8 % de moyenne, dont la seconde moitié escaladée dans le brouillard et le froid. L’Ariégeoise XXL a marqué les esprits, comme l’explique Rémi Jauze, venu depuis la région parisienne et qui termine parmi les 30 premiers. « C’était vraiment costaud avec ces conditions climatiques. J’avais reconnu les cols dans la semaine, mais il faisait très chaud ! Et c’est parti très fort d’emblée. En tout cas je suis heureux de ma performance et d’être allé au bout ! » Il ne restait à tous les concurrents qu’à redescendre tranquillement jusqu’aux Cabannes sous escorte motorisée pour éviter les accidents avec ceux qui grimpaient encore, afin de profiter du repas et des animations prévues. Cette 22e édition a été une belle réussite, grâce à l’équipe organisatrice et aux 750 bénévoles, vivement 2017 pour en profiter de nouveau… et sous le soleil s’il vous plaît ! 169 km : 1er Jean Goubert, en 5 h 48 min 47 s ; 2e Sébastien Pillon à 25 secondes ; 3e Pierre Tartie à 1 min 26 s ; 1re féminine Martina Sans Salgot (112e), en 7 h 02 min 153 km : 1er Bodo Vosshenrich, en 4 h 51 min 44 s ; 2e Thibault Marc à 18 min 36 s ; 3e Dominique Balitrand à 19 min 32 s ; 1re féminine Sandrine Bouiller (70e), en 5 h 47 min 15 s 127 km : 1er Christophe Robin, en 4 h 17 min 04 s ; 2e Damien Echeverria à 1 min 0,5 s ; 3e Colin Thomas à 4 min 27 s ; 1re féminine Florence Le Gallic (27e), en 4 h 38 min 46 s Sur son dossard, le drapeau français est accolé à son prénom (très anglophone qui plus est…), mais c’est une erreur. S’il vit bien en France, à Toulouse, Peter Kracik est d’origine slovaque. Et en venant sur l’Ariégeoise, il découvrait aussi bien l’épreuve que la pratique cyclosportive.
Pratiquant le triathlon habituellement, il s’est mêlé aux 5 000 participants avec bonheur.