Le Cycle

Arthur d’Angleterre

Le Vosgien Arthur Didelot arrive à suivre des études de commerce internatio­nal à l’université de Leeds et à disputer des courses Élite.

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Le maillot noir portant l’inscriptio­n Neon Velo intrigue un peu, au départ des courses, en Lorraine. Mais bien vite, les cyclistes reconnaiss­ent son porteur : il s’agit d’Arthur Didelot, troisième du championna­t de France en ligne chez les Juniors en 2014. Ce maillot particulie­r est celui d’une formation Élite nationale anglaise. Le jeune homme a, en effet, abandonné l’équipe de DN3 de l’ASPTT Nancy pour ce groupe juste au-dessous du niveau continenta­l au Royaume-Uni. Il arrive à mener de front des études supérieure­s et sa passion du vélo. Arthur Didelot a fait le choix très raisonnabl­e de privilégie­r les études, mais tout en continuant à rouler. « Si je suis allé en Angleterre aussitôt après le bac, c’est en partie pour avoir du temps », explique le natif de Bainville-aux-Saules, près de Mirecourt. « À Leeds, je fais deux licences en simultané : commerce internatio­nal et portugais. En France, si j’avais voulu intégrer une grande école de commerce, il aurait fallu que je fasse une prépa, et ça voulait dire deux ans sans trop de vélo. En plus, je suis en totale immersion, pour la langue c’est idéal. » C’est aussi pourquoi il va aller passer une année au Brésil dans le cadre d’un échange interunive­rsités. Près de Sao Paolo, il ne sait pas s’il pourra disputer des compétitio­ns, mais il fera du vélo. Et surtout, il prendra ses marques dans ce grand pays qui ne cesse de progresser. En Angleterre, il a souvent l’occasion de participer à des épreuves de « classe 2 » et donc de côtoyer les pros : « La façon de courir est assez différente de celle du continent. Par exemple, sur les longues bosses, c’est à fond dès le bas ! C’est bon pour le rythme… Nous sommes 16 dans le groupe Élite, mais il n’y a pas souvent de stratégie collective. C’est assez individuel. Le niveau est hétérogène dans les pelotons de cette catégorie, alors le placement est essentiel. J’ai fait des places, mais je n’ai pas encore gagné. » À 20 ans, Arthur Didelot prend plaisir à revoir les copains lorrains de temps en temps. Il a disputé cinq courses en juin dans la région. Pour être performant, il a besoin de compétitio­ns, mais son emploi du temps ne lui en laisse pas toujours le loisir. Il va donc attendre avant de lever les bras à nouveau… Après le Brésil, Arthur Didelot reviendra en Angleterre, s’engagera sur un Master, puis un stage, toujours avec le vélo à portée de jambes.

J.C.V.

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