Sympas, les cols souletins !
Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques) – Le 14 août va se dérouler la 3e édition de la Marcel Quéheille. La présence de l’ancien professionnel, âgé de 86 ans, fait de ce rendez-vous un moment à part dans le paysage cyclosportif.
Au départ de Mauléon-Licharre, l’épreuve propose deux parcours. Le premier, de 146 km (4 198 m de dénivelé), est ponctué de cinq cols dont les redoutables Burdincurutcheta et Suscousse, le second, de 104 km, présente u n dénivelé deux fois moindre (2 452 m). « En 2014, le président du SA Mauléon m’a contacté pour savoir si j’étais d’accord de donner mon nom à une cyclosportive que le club créait, se souvient Marcel Quéheille. J’ai dit oui et c’est comme ça que l’aventure a démarré. » Toujours bon pied bon oeil à 86 ans, Marcel Quéheille suivra, comme d’habitude, l’épreuve en voiture et prendra du temps pour échanger et discuter longuement avec les concurrents, notamment à l’heure du repas ou lors de la remise des trophées. Toutefois, même s’il n’a pas un gramme de graisse en trop et qu’il pratique encore régulièrement le vélo, pas question pour lui d’envisager de boucler le parcours sur deux roues, car celuici est beaucoup trop gratiné. « Le vélo c’est ma vie, ajoute-t-il. Je le pratique toujours, ça me maintient jeune. La semaine dernière, j’ai fait une sortie de 80 km, j’ai eu un peu mal aux jambes mais ça va ! » Venu au vélo sur le tard, celui qu’un journaliste local avait surnommé à l’époque le « diable rouge », en raison de la couleur de son maillot en évidence à l’avant du peloton, s’est illustré de 1957 à 1963 dans les rangs professionnels. Il a notamment remporté l’étape du Tour de France, Bordeaux-Bayonne en 1959, terminé 2e du Tour de l’Aude et 10e du Midi Libre. Vainqueur d’une étape au Dauphiné en 1960, il décrocha le titre du coureur le plus combatif du Tour 1961 en se classant notamment 3e de l’étape LuchonPau après avoir franchi en solitaire les cols du Tourmalet et d’Aspin. Ses deux dernières années pros en 62 et 63, il les accomplit au côté de Jacques Anquetil sous le maillot Saint-Raphaël. « C’était un autre monde à l’époque, insiste le Souletin. Aujourd’hui tout a changé, le mode d’entraînement, la préparation, la récupération. De nos jours, les coureurs cyclistes sont gâtés. » Personnage attachant et atypique, si vous voulez mieux connaître Marcel Quéheille, engagez-vous sur cette cyclosportive, vous l’y croiserez à coup sûr !
M.B.