La règle des Jeux
Peter Sagan conçoit le vélo comme un jeu
L’épreuve de cyclisme sur route masculine des J.O. de Rio nous a dévoilé un scénario qui a tant fait défaut au dernier Tour de France. En effet, la dernière heure de course a livré un grand moment de vélo, qui aurait été davantage passionnant si on n’avait pas confié la réalisation des images à des amateurs… Quel gâchis pour une épreuve de cette importance ! Devant un spectacle aussi palpitant, on ne peut que féliciter les acteurs pour leur prestation. L’esprit offensif dont certains ont fait preuve, au risque de terminer leur saison dans une ambulance, nous confirme bien que le titre olympique est extrêmement convoité par le peloton pro. Contrairement à d’autres sports comme le golf dont les meilleurs éléments ont décliné leur participation, effarouchés par le moustique porteur du virus Zika, les cyclistes ont fait preuve d’un peu plus de courage et d’esprit patriote. Le déroulement de cette course relance donc le vieux débat du retour aux équipes nationales et surtout vient apporter quelques éléments de réponse à mon précédent édito. Il lance aussi un sujet que vous découvrirez dans ce numéro consacré aux mesures pour redonner de l’intérêt au Tour de France. Car ne nous voilons pas la face, l’absence d’oreillettes et le nombre réduit de coureurs ne sont pas étrangers au spectacle offert sur les routes brésiliennes. Peter Sagan, grand absent de l’épreuve, conçoit le vélo comme un jeu. Julian Alaphilippe et ses adversaires ont adopté sa philosophie à la lettre… pour le plus grand bonheur de ces Jeux !