RIGIDES ET LÉGÈRES EN RELANCE
Peu spectaculaires, les roues Scope cachent bien leur jeu car, pour les découvrir, il faudra les faire rouler et ne pas se contenter de les peser ! Après quelques kilomètres, on y voit donc nettement plus clair…
Les roues Scope sont en carbone, à pneus, et vous donnent le choix entre trois profils 30, 40 et 50 mm. Les moyeux sont équipés de roulements céramique. Les corps sont extralarges, le rayonnage comprend 18 rayons à l’avant, 21 à l’arrière où ils sont répartis ainsi : 14 à droite, 7 à gauche de manière à équilibrer les tensions. Les corps de cassette sont interchangeables et reposent sur un système à 120 cliquets. Ce mécanisme assure une reprise du pédalage quasi immédiate après un moment de roue libre, la roue parcourant 3° à vide seulement.
UN FREINAGE FABULEUX
Les R3C ont une hauteur de 30 mm et une largeur de 24, ces roues à pneus pèsent 1 501 g. Les surfaces de freinage ont été renforcées et étudiées pour supporter des contraintes importantes. Le montage des pneus se fait facilement. Comme la jante est un peu plus large qu’à l’accoutumée, il convient de réajuster les patins. Une fois les roues en place, le vélo se montre plus rigide en danseuse. Suivant le niveau des roues précédentes, on a l’impression que le vélo travaille plus en ligne que d’habitude. En bosse, lors des relances aussi appuyées que la condition physique le permet, on ne ressent pas de déformations à l’instar du comportement des Mavic R-Sys qui compensent leur poids en périphérie par leur grande rigidité. Au train, les roues sont toujours aussi fluides et cela incite à rouler vite puisqu’on ne ressent aucune dérive même avec du couple sur la chaîne. Malgré leur faible hauteur, nous avons cependant bien ressenti les défauts de la chaussée, bien que les roues soient équipées de pneus de 25 mm, dimension étudiée pour ces jantes. Le freinage est fabuleux. Avec des patins composites « courants », on dispose d’une puissance importante et modulable. Avec des modèles « durs », on obtient une puissance supérieure sans sacrifier la modulation du freinage pour autant et sans détruire la jante. Sur le mouillé, si le temps de séchage de la jante est plus faible qu’avec d’autres roues, il est important d’acquérir les bons réflexes pour éviter de bloquer. Car si la jante est sèche, la puissance arrive très vite. Après quelques centaines de kilomètres, notre enthousiasme ne s’est pas atténué. Les surfaces de freinage n’ont pas évolué : nous avons évité de gonfler au-dessus de 8 bars, une pression bien suffisante pour des 25 mm. Et que nous n’avons pas eu à faire de freinage permanent sur des pentes importantes. Néanmoins, les sollicitations qu’elles ont subies sont égales à celle d’une épreuve en moyenne montagne. Au chapitre des petits bémols, la roue arrière a pris un léger voile qui correspond plus à la mise en place des rayons qu’à une réelle déformation de la jante. Cela se corrige rapidement et durablement. Pour des roues carbone à pneus, le tarif de 1 398 € reste accessible et l’avantage du carbone se situe au niveau des dimensions de la jante. Un rapport poids/volume impossible à avoir avec de l’alu et qui satisfera le cyclosportif en recherche de performance.