Un combat pour la vie
Quand une grave maladie vient affecter la santé, les priorités changent et les difficultés à franchir pour guérir sont plus dures que n’importe quel col cycliste. Portraits croisés de deux cyclistes qui luttent et pour qui le vélo est devenu un allié dans
Toute l’année, dans votre magazine, nous parlons des performances ou des exploits réalisés par des cyclistes qui se préparent pour réussir leur défi. Nous vous présentons aussi les plus beaux rendezvous à découvrir avec votre vélo à travers le monde. Et dans le cas de Benoît Bouté et celui de Jean-Denis Gély, probable qu’avant la maladie, ils étaient comme tous les autres lecteurs, heureux de prévoir leur prochain périple à vélo ou aller se frotter aux copains dans les ascensions de cols d’une cyclosportive. Mais depuis, leur combat est ailleurs; plus essentiel qu’une simple virée entre amis sur les routes. Une lutte pour éradiquer le mal insidieux qui s’est propagé dans leur corps. Et c’est dans ces moments que le vélo en particulier et la pratique sportive en général deviennent des alliés pour gagner la bataille. Dans le cas de Benoît Bouté, 39 ans, résidant à Albertville, le combat contre la maladie est malheureusement arrivé très jeune. À 2 ans, il développe un syndrome néphrotique qui affecte ses reins (rétention d’eau, dysfonctionnement des fonctions rénales) et dont le traitement à la cortisone ne fait que soulager les maux, mais pas la cause. Il apprend à composer avec, entre périodes de répit et phases plus aiguës qui nécessitent un traitement. En parallèle, Benoît se met au vélo et accumule jusqu’à 12 000 kilomètres par an quand il résidait dans le Nord et environ 6-7 000 kilomètres depuis son installation à Albertville, au pied des plus grands cols, en 2005. En 2013, tout bascule lorsqu’il apprend qu’il est touché par un cancer des testicules. LE VÉLO COMME MÉDICAMENT Dans 90 % des cas, ce cancer se soigne très bien sans complication. Mais Benoît Bouté fait partie des 10 % restant et le traitement classique ne fonctionne pas. Plus grave, il développe des métastases un peu partout dans le corps. Direction Lyon et la mise en place d’un traitement expérimental très agressif.