Michel a atteint le million
La fédération francophone belge de cyclotourisme tient un classement des brevets à dénivelés. Un cyclo a déjà franchi le million de mètres.
C’est un classement qui n’octroie aucune prime, à peine une médaille. Pourtant, il donne lieu chaque année à une saine émulation entre cyclotouristes adeptes des parcours vallonnés. Des cyclos qui avalent les brevets à dénivelé (BAD, des randonnées de 800 m de dénivellation minimum pour un kilométrage d’au moins 80 km) pour monter le plus haut possible. La fédération francophone belge de cyclotourisme a sacré son premier millionnaire en fin d’année dernière. Le Brabançon Michel Mayné avait fait du million de mètres de dénivelé positif un véritable objectif. « C’était du moins le cas ces deux dernières saisons, glisse le membre du Cyclottignies. Cela m’a poussé à multiplier les BAD. Rien qu’en 2014, j’en ai terminé 49. Et en fin de saison 2015, j’avais atteint les 1 007 730 mètres de dénivelé lors de ces brevets. » Michel a donc hérité de la mention « hors normes ». Il n’en tire aucune gloire particulière. Mais le Brabançon a trouvé dans le classement des brevets à dénivelé une excellente motivation pour se surpasser dans un cyclotourisme où l’on ne se bat que contre soi-même. Deuxième au classement, Jean Malengreaux n’en est « qu’à » 905 000 mètres de dénivelé. Le président du club d’Aywaille a lui aussi commencé sa chasse des BAD il y a plus de quinze ans. Il n’avait de toute façon pas trop le choix. Dans la province de Liège, le relief est tel que presque chaque randonnée est estampillée « BAD ». « Notre club de La Redoute Aywaille en organise trois sur la saison » , confirme Jean. De quoi donner l’envie de se lancer un défi collectif. « L’an dernier, nous avions tenté avec nos membres d’atteindre collectivement le million de mètres de dénivelé en BAD, détaille Jean Malengreaux. C’était loin d’être irréalisable puisque les années précédentes nous tournions toujours à 850 000 - 900 000 mètres. » Pour rejoindre ce cap, le président a fait sa part du boulot dans le défi en accumulant 80 0000 mètres sur une saison. Insuffisant toutefois pour atteindre le million dans sa quête personnelle. « Et ce ne sera pas encore pour cette saison » , sourit Jean. Lequel n’a cependant pas abandonné l’idée de réaliser un jour l’objectif. « L’avantage des BAD, c’est que ce sont souvent des randonnées de qualité, glisse-t-il. Et puis, c’est agréable car on y rencontre souvent les mêmes têtes. »
D.V.