Un grimpeur de championnats
José Marques vient encore de faire un top 10 au national Ufolep, à Rochechouart (Haute-Vienne). Bien qu’il fasse partie, à 59 ans, des plus vieux de la catégorie.
il se met en danseuse au pied d’une bosse, qu’il fait tomber une dent là où les autres commencent à en enlever et qu’il se penche sur la roue avant, ceux qui le connaissent savent qu’ils se préparent à un moment de souffrance ! José Marques aime les bosses. Il en dévore à l’entraînement pour mieux y attaquer en course. Il ne s’amuse plus sur les circuits roulants, encore moins sur les critériums, mais dès que ça grimpe, il est là. Que ce soit en première catégorie Ufolep où il court le plus souvent, en pass’cyclisme FFC ou parfois en 3e catégorie FFC. Et dans les Championnats de France aussi. Car si José Marques a glané plusieurs titres départementaux et régionaux, il s’est aussi illustré sur le plan national. « J’avais fait 6e à Coucy-le- Château en Ufolep, en 2012, 9e cette année dans le Limousin. J’ai pris aussi une place de 12e et une de 20e » , précise le coursier de 59 ans qui habite en Haute-Saône. « Au Championnat de France Masters FFC, j’ai terminé 6e et 8e. Et aussi 6e lors d'un national contre-la-montre. Ce n’est pas ma spécialité mais quand c’est très vallonné, je suis bien. C’était le cas en 2012 dans le Var. » José est venu très tard au cyclisme. Il a commencé le vélo en 1986 et la compétition en 1988. « Je fumais et je ne faisais pas de sport ! J’ai voulu m’y mettre et j’ai hésité entre le tennis et le vélo. J’ai fait le bon choix : j’aime l'ambiance des courses. J’ai commencé tout en bas de l’échelle et je suis monté jusqu’en 2e catégorie FFC en 1992. J’ai passé une première période au club de Remiremont, dans les Vosges, jusqu’en 2002. J’ai arrêté en 2003 et je m’y suis remis en 2007 au club de Saint-Rémy, en HauteSaône. Et quand l’UC Remiremont a été relancé, j’y suis revenu en 2011. » José Marques a remporté onze courses dans sa première partie de carrière. Lors de la seconde, il a gagné une bonne dizaine de fois en Ufolep et 5 fois en Pass’. Il faut que ça grimpe fort pour qu’il fasse la différence avec son rapport poids/puissance excellent : 1,70 m pour 58 kg. « Je fais 400 kilomètres par semaine à l’entraînement, des longues sorties de 110 à 130 bornes, toujours avec 5 ou 6 belles bosses. » Il travaille en usine à la Compagnie française du panneau, qui fabrique des panneaux de bois. Il voit poindre la retraite… L’an prochain, il passera dans la catégorie de plus de 60 ans. Il orientera évidemment sa saison sur les Championnats de France. Cette fois, il en est quasiment sûr, il fera partie des plus jeunes !
J.C.V.