Le Cycle

SOUPLESSE AVANT TOUT

Avec une nouvelle chape et de nouvelles matières, Vittoria réinvente sa légende : le Corsa. Après le pneu, essayé il y a quelques mois, voici le boyau.

- Par F. Iehl

Entre les mains, la carcasse des boyaux Corsa fait preuve d’une grande souplesse, rappelant celle des Corsa CX. La mise en place est un pur bonheur : élastiques, les boyaux ne nécessiten­t pas une traction démesurée pour être placés sur la jante. Autre bon point, ils tournent presque parfaiteme­nt rond naturellem­ent. Sur la balance, avec 265 g en 25 mm, on est dans la moyenne des boyaux généralist­es, pour tous les temps et tous les sols.

SOUPLE MÊME À 8 BARS

La chape de ce Corsa est de type lignée, les « rainures » sont assez profondes et plus « agressives » que ne l’étaient les pointes diamant et les arêtes de poisson du vieux Corsa CX. En matière de pression, on a toujours la sensation que le boyau est sous-gonflé. Même à 8 bars, la carcasse se montre souple. Inutile cependant d’aller plus haut, on n’obtiendrai­t que de la raideur et aucun rendement supplément­aire. Lors du roulage, on retrouve vite ses marques, on s’habitue ainsi à la petite déformatio­n du boyau dans les relances, au chuintemen­t qui accompagne les passages en danseuse. On ressent même une petite élasticité dans les accélérati­ons violentes. La tenue de route est excellente sur le sec, le Vittoria Corsa ne donnant pas de signe de décrochage et laissant penser qu’on a toujours une petite réserve. Sur le mouillé, on ne retrouve pas l’accroche d’un vrai pneumatiqu­e « pluie », même si la section de 25 mm tolère de belles prises d’angle. On ne sent jamais la chape glisser pour autant. Quelques exploits en courbe seront possibles. La résistance à la crevaison est le cheval de bataille de Vittoria avec l’usage du graphène. Ce matériau est un carbone très « fin », chaque fibre fait entre 2 et 8 atomes de carbone de diamètre. L’intérêt est d’apporter la résistance du carbone à des matériaux qui ont besoin de souplesse. Les lignes de la chape se sont atténuées après 500 km, ce qui nous laisse présager une usure assez rapide surtout au rythme course. À moins qu’on ne prenne le temps de les faire sécher au moins six mois avant de les utiliser. Autre spécificit­é du boyau, les chambres en latex perdent environ 1,5 bar par tranche de 8 heures. Il faudra y penser en cas de longues sorties et de gonflage anticipé et donc surgonfler un peu le Corsa.

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