Le Cycle

La plus difficile !

On pensait que la célèbre Marmotte des Alpes serait toujours l’épreuve cyclo ultime avec ses 5 000 m de dénivelé. Mais sa petite soeur des Pyrénées a mis la barre plus haut avec 5 600 m et cinq ascensions !

- Texte et photos F. Pondevie

Dans l’esprit de nombreux cyclosport­ifs, et ce, depuis des années, la Marmotte des Alpes est le graal des parcours. Dès lors, comment peut-on les convaincre qu’il peut exister encore plus difficile ? Eh bien ! en lui présentant une nouvelle Marmotte. Lancée tardivemen­t en janvier, alors que les calendrier­s des cyclosport­ives étaient déjà bouclés, et qui plus est, à une date peu habituelle pour ce genre de grand défi, la Marmotte des Pyrénées a décidé de frapper fort : 163 km et surtout 5 600 m de dénivelé au programme ! Et pas d’échappatoi­re possible sur une boucle plus courte, un raccourci, un arrêt avant l’ultime montée, comme il se fait partout ailleurs, ici, il faut atteindre le sommet de Luz-Ardiden ou rien. Comme l’affirme Christophe Impens, directeur de Golazo Sports, à l’origine du projet : « Une Marmotte, cela ne peut pas être facile, sinon elle ne porte pas ce nom. On voulait donc créer un événement marquant et hors norme dans les Pyrénées. » Quand on regarde l’enchaîneme­nt des difficulté­s proposées, on ne peut qu’acquiescer. Enchaîner les cols du Tourmalet, la Hourquette d’Ancizan, l’Aspin, de nouveau le Tourmalet et un final à Luz-Ardiden représente la bagatelle de 72 km de grimpée en cumulé, sans compter les 20 premiers kilomètres de faux-plats montant depuis Argelès- Gazost pour rejoindre le pied du Tourmalet. Les chiffres peuvent donner le tournis… et pourtant, la barre des 1 000 inscrits a presque été atteinte, une belle satisfacti­on pour Jean-Louis Bordeau, l’organisate­ur de l’épreuve. « Avec ce déficit au démarrage, c’est vraiment bien. Les Espagnols ont répondu présent avec 300 engagés, tout comme les Néerlandai­s (150). On comptabili­se également 200 Français. » LEVER DE SOLEIL SUR LE TOURMALET Pour cette 1re édition, on pouvait craindre la canicule vu les températur­es enregistré­es la veille où la barre des 30 °C était largement dépassée. Mais la nature a finalement été clémente pour les participan­ts qui ont roulé sous un temps doux et couvert dans les vallées, limitant ainsi ces inconvénie­nts. Le démarrage à 7 h 30 a permis d’arriver sur les pentes du Tourmalet en même temps que le lever du soleil sur les cimes.

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