L’atmosphère est unique sur le circuit et dans les tribunes…
>> l’oeil quelques minutes. On s’allonge comme on peut, on s’emmitoufle dans un vêtement chaud en espérant glaner quelques minutes de sommeil récupérateur malgré la lumière crue des néons. Les allers-retours sont continuels vers le camping tout proche où les équipes ont établi leur camp de base pour la nuit, entre ceux qui vont enfin pouvoir se reposer et les relayeurs qui regagnent le circuit pour se préparer à rouler. POUR CERTAINS, C’EST L’ABANDON C’est aussi le moment qu’apprécie particulièrement Romain Gasnal, l’organisateur de l’événement, pour se balader dans les box et faire un premier bilan de l’épreuve. « C’est calme à cette heure- ci et j’ai un peu plus le temps pour faire un tour et m’assurer que tout se passe bien. On a eu de la chance avec la météo, que la pluie s’arrête juste avant le départ, et que le ciel se soit peu à peu éclairci. Le vent se calme aussi un peu, tant mieux ! » Selon les stands, l’atmosphère est complètement différente. Méthodique et studieuse dans le box 40 où plusieurs équipes danoises sont réunies. Avant de s’élancer pour son relais, Martin Houborg du Team Old But Still Going Strong (que l’on peut traduire littéralement par « Vieux mais toujours aussi fort ! ») explique l’organisation minutieuse des relais. « Nous ne sommes que 5 à rouler par équipe, nous avons donc planifié des relais de 1 h 12 minutes… pour que chacun puisse pédaler le même temps. » Un planning a été soigneusement collé sur le mur pour ne pas se perdre dans l’enchaînement des relais. Quelques box plus loin, c’est plutôt le dépit et la tristesse qui l’emporte. Un cycliste longiligne vient de s’arrêter, visiblement à bout. C’est Éric Leblacher, l’ancien pro de la FDJ, qui stoppe définitivement, vaincu par la fièvre et une angine trop difficile à concilier avec un effort en solitaire. Venu sans assistance, en complète autonomie, il préfère renoncer plutôt de voir son état s’aggraver. Pendant les 9 heures que durera la nuit, l’atmosphère est unique sur le circuit et dans les tribunes. La tour de contrôle se transforme en vaisseau- amiral, tout illuminée, autour de laquelle des centaines de petits points rouges tournent avec frénésie. Les premières lueurs du jour effaceront peu à peu cette image à mesure que les rayons du soleil réchaufferont la piste et les corps. Avant le rush final vers les dernières heures de l’épreuve… Chacun peut se dire que cette année encore, les 24 heures se seront écoulées encore trop rapidement ! RÉSULTATS Scratch : 1er - S1neo Team Connect, 233 tours (975 km) ; 2e - Team Mutuelle Solimut Centre-Ouest, à 5 s ; 3e - Team B&F à 6 s Record du Tour : S1neo Team Connect en 5 min 30 s Pour les autres catégories et le détail des classements, rendez-vous sur le site, www.24heuresvelo.fr