Le Cycle

Un Tour de France bien arrosé

Chacun son Tour. Stéphane Wicquart avait, lui, décidé de le rouler en découvrant le savoir-faire des petits producteur­s de vins. Objectif atteint, avec cinquante vins dégustés au compteur.

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Il est rentré chez lui, à Beloeil, quelques jours seulement avant que Froome ne rejoigne Paris en jaune. Stéphane Wicquart a bouclé son Tour de France sans maillot distinctif, mais avec des découverte­s plein la musette. Pendant vingt jours, le professeur de sommelleri­e a pédalé vers ce que l’Hexagone fait de mieux : des vins de qualité. Son Tour original, Stéphane l’a préparé pour faire se rencontrer ses deux passions : le vin et le vélo. Et il en revient satisfait, même si les plus de 3 500 km avalés en 20 jours ne furent pas vraiment une sinécure. En plus du vin, le Belge a rencontré… la pluie. « Il a plu sur plus ou moins onze étapes », confie-t-il. Cela n’a pas empêché les belles rencontres. De la Normandie à la Suisse, le cycliste a fait escale chez de nombreux producteur­s : « Même en Normandie où l’on est plutôt branché cidre et calva, j’ai rencontré un producteur de vin. L’accueil était souvent chaleureux,» ajoute-t-il. Et cela malgré les horaires aléatoires qu’impose un voyage à vélo. « Dans le Sud, j’ai même été contacté par des lecteurs du Cycle, qui voulaient me faire découvrir un producteur. » D’un point de vue purement sportif, Stéphane Wicquart n’a pas chômé. Celui qui explique grimper « comme un fer à repasser » a été bien servi par ce Tour montagneux. « Dans les faits, cela donnait des départs très matinaux et des arrivées tardives. Contrairem­ent aux coureurs, je ne m’arrêtais pas de pédaler une fois la ligne d’arrivée franchie. Il fallait penser aux transferts. » S’il n’est pas remonté par Paris, coupant son voyage par la Champagne avant de regagner ses pénates, le sociétaire de la Roue basécloise a, au moins, fait quelque chose que le peloton du Tour n’a pas fait. « J’ai grimpé le Ventoux jusqu’en haut. Et, franchemen­t, si j’avais su qu’ils (les coureurs du Tour, NDLR) n’iraient pas au sommet… » sourit-il. Lauréat du Paris-Brest-Paris en 2015, Stéphane a bien eu le temps de penser à son prochain défi durant sa Grande Boucle. « On m’a proposé de refaire la même chose en Australie. C’est tentant… » Mais Stéphane n’en dira pas plus. La nature de son prochain challenge cycliste, il la dévoilera lors d’un repas qu’il organise fin septembre.

D.V.

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Stéphane a rencontré le patron du Tour dans la Manche.

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