Le mécano ne boude pas son plaisir
Dole (Jura) – Rencontre avec Franck Boudot qui n’est aure que le mécanicien AG2R de Romain Bardet.
Franck Boudot, 32 ans, né à Dole a embrassé la passion du cyclisme dès l’âge de 12 ans en intégrant l’école de cyclisme au Vélo Club Dolois. Ce fan de Richard Virenque s’est illustré dans toutes les catégories jeunes. Il fut titré champion de l’Américaine en cadets. Il atteignit son meilleur niveau en 1re catégorie au club de Morteau où il intégra l’équipe DN2, effectuant les plus grandes courses élites nationales. Titulaire d’un certificat de qualification professionnelle de mécanicien cycle, il exerça pendant deux ans dans un magasin de cycles, tout en étant sapeur-pompier. La fin de carrière de coureur s’est faite en intégrant le rôle de directeur sportif de l’équipe DN2 du VCD puis de Bourg-en-Bresse. En 2009, Franck intègre à mi-temps la structure AG2R La Mondiale en tant que mécanicien. Il rencontre alors Romain Bardet, lui aussi amateur (à Chambéry). Les deux hommes ont une évolution parallèle avec une belle amitié partagée autour de la passion du rugby. Au service de l’équipe AG2R depuis 2012, Franck a vécu son 4e Tour de France comme mécanicien (le 10e en comptant 6 ans de mission dans la caravane pour ASO). Déjà comblé par les précédentes éditions du Tour avec les victoires de Blel Kadri, Christophe Riblon, Alexis Vuillermoz, et Romain Bardet, c’est lors de cette édition 2016 que Franck a vécu ses plus heureuses émotions. Il est un des deux mécaniciens attitrés de Romain Bardet et prend place quotidiennement dans la voiture auprès de Vincent Lavenu. Plus de roulement dans l’équipe, il connaît alors la tension de la course auprès des coureurs. Délivrance cette année, avec la 2e place de Romain à Paris, après avoir eu l’impression de participer à la performance avec le changement des pneumatiques en fonction des conditions humides au départ de l’étape Alberville-SaintGervais MontBlanc. Romain Bardet gagne l’étape et prend la 2e place du général, sur une accélération produite en descente sous la pluie avec son coéquipier Mikaël Cherel. Le Tour terminé, l’homme de l’ombre n’a que peu de répit, et reprend la route pour la Classique de Saint-Sébastien, le Tour de Burgos et le Tour de l’Ain. La vie de mécanicien nomade en WorldTour c’est 200 jours de courses par an et une amplitude de travail de 12 heures. Plus qu’un métier, une passion ! Pour l’avenir, Franck se verrait bien organiser un critérium pro sur ses terres doloises.
F.T.