Le champion a retrouvé la Corrèze
Brive-la-Gaillarde (Corrèze) – Mathieu Bosredon, revenu des Jeux paralympiques de Rio, reprend les sorties d’entraînement. Avec le même vélo…
On l’a vu sur l’Écureuil, sur la Gaillarde. Mathieu Bosredon, 25 ans, a fait des apparitions aux cyclosportives régionales. Mais il fait « peu de cyclos » . « C’est dommage parce qu’il y a du monde, mais les distances ne sont pas adaptées », déplore-t-il. Pourquoi ? Parce que ses sorties d’entraînement durent d’une heure trente à quatre heures : « Les grandes sorties sont rares. En moyenne, c’est deux heures. Or, en cyclosportive, même sur les petits circuits, on atteint 110 km avec de sacrés dénivelés. » Et son handbike, fabriqué par Top End, une société américaine, pèse 12,5 kg. Double plateau 50/36 et cassette 11-25. « Sur le plat, il y a moins de résistance au vent. Mais il n’y a pas non plus une puissance affolante en ce qui concerne les bras, par rapport à un pro qui développe 400 à 500 W de PMA alors que nous, on est à 250-300. En bosse, l’aérodynamisme ne compte plus et il faut le 36. Mais, au-dessus, tu ne passes plus partout », explique-t-il. Son handbike en alu est équipé de roues Corima 26’’. « Ce sont les plus légères roues à rayons, avec des boyaux de 650 x 21-23. » Un handbike de ce type vaut de 6 000 à 8 000 €. « Avec, j’ai un CX de 0,3, alors qu’à vélo, on est autour de 0,4 », précise Mathieu Bosredon. « Cela se sent sur le plat où 200 W permettent d’atteindre 40 km/h, là où un cycliste va rouler à 33-34 km/h. » S’il envisage de revenir en cyclosportive « avec plaisir, parce [qu’il] aime rouler, pour [s’] amuser », il regrette que les handbikers ne soient pas plus nombreux : « Je nous considère tous comme des cyclistes, mais certains bikers ont du mal. Ils n’ont pas envie d’embêter… »
F.B.