Un arc-en-ciel en Australie
Patrick Pardieu a décroché un deuxième titre mondial Masters du chrono au pays des kangourous.
Champion du monde du chrono en catégorie 50-54 ans l’année dernière au Danemark, le Néodomien Patrick Pardieu a doublé la mise sur l’île de Rottnest, au large de Perth en Australie. Le résultat d’une préparation maîtrisée, autant physique que matérielle. Parce qu’aller aux antipodes, ce n’est pas donné ! Ce maillot arc-en-ciel est l’aboutissement d’une année de travail… Patrick Pardieu aime rouler vite et fort. À l’entraînement, il est bien rare qu’il passe sous les 38 km/ h de moyenne. Il roule essentiellement avec son vélo de contre-la-montre depuis le mois d’avril. « J’ai un parcours de référence de 50 km », explique le champion du monde. « Pour le faire, je mets entre 1 h 14 et 1 h 20. Si je ne roule pas vite, j’ai l’impression de perdre mon temps ! Je vais aussi faire des parcours avec des bosses assez longues à 5- 6 %. Je passe en 42 x 15 à cinq reprises et en 56 x 18 les deux dernières fois. » Parce que Patrick n’hésite pas à emmener son 56 dents. « Il faut ça pour gagner ! J’utilise le 56 x 11, notamment dans les faux plats descendants, et parfois aussi sur le plat. Je tourne les jambes à 75-80 tours/minute. » Au mondial australien, sa puissance lui a permis de devancer, au terme des 19,5 km du tour de cette île, un Africain du Sud de cinq secondes et un Irlandais de onze secondes. À ce niveau, ça se joue sur les détails… « L’organisation du Championnat n’était pas vraiment au top », raconte Patrick Pardieu. « Contrairement à ce qui s’était passé au Danemark l’an dernier, il n’y avait pas de pointages intermédiaires ni d’écran géant avec les temps à l’arrivée. Donc, il a fallu attendre le passage de tous les concurrents pour connaître le résultat. » Le voyage avait été aussi bien préparé que le coureur. « Nous sommes passés par un financement participatif et ça a bien marché. Ensuite, c’est ma femme, Florence, qui a tout organisé. Elle a loué un bungalow sur l’île et ça nous a permis d’arriver deux jours avant et donc de reconnaître le parcours. » Avec ses copains, Antoine Fayer et Didier Goffelmeyer, qui participaient également à cette compétition, et leurs épouses, Patrick et Florence ont pris du temps pour découvrir une partie de ce vaste pays. Ils ont sympathisé avec la population très accueillante et avec les kangourous qui ne sont vraiment pas farouches. Le voyage restera dans les mémoires autant que le deuxième titre mondial.
J.C.V.