Le Cycle

ADOPTER LES RÈGLES DU M.P.C.C.

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Je me permets de répondre à l’article de Jean-François Quénet Comment rendre le Tour plus pétillant, paru dans le n° 475 du Cycle, en septembre. Sans sombrer systématiq­uement dans la nostalgie, il est cependant urgent de corriger les dérives de ce monument du cyclisme afin d’éviter qu’il ne tombe dans l’insignifia­nce, ce mal endémique de nos sociétés occidental­es. Dans le « Débat du mois », les lecteurs ne parlent-ils pas fort justement de « coureurs robotisés », de « parcours trop stéréotypé­s », d’ « échappées télé pour montrer le maillot » ou encore d’ « équipes de sprinteurs télécomman­dées via les oreillette­s » ? Il est de votre devoir de journalist­e sportif de lutter contre cette perte de sens. Aux mesures urgentes que vous préconisez dans l’article, j’en rajouterai une : l’applicatio­n à la lettre des règles du MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible). En 2016, seules 7 équipes World Tour sur 18 sont membres du MPCC (contre 10 sur 17 en 2015 – soit une baisse de 20 %), 17 équipes Pro-Continenta­l sur 23 (contre 19 sur 20 début 2015 – soit une baisse de 22 %) Ne seraient engagées dans le Tour que les équipes membres du MPCC ! Pour en avoir parlé plusieurs fois avec d’anciens grands champions de « l’âge d’or », réduire la longueur des étapes et la longueur de l’épreuve ne se justifie pas. Ce serait une grave erreur et cela porterait atteinte à sa grandeur. La dernière étape devrait être digne d’une Classique, comme ce fut le cas pendant des années. On connaît la vox populi, assez proche du bon sens : « Le Tour de France ne ressemble plus à rien », ou encore : « Ce n’est plus un tour de la France » ! Mais, quoi qu’on en dise, et malgré les affaires de dopage, il témoigne encore d’un souffle, plus d’un siècle après sa création. Alors agissons fermement pour que le Tour retrouve ses lettres de noblesse et demeure cette épreuve mythique à nulle autre pareille. Alertons les organisate­urs… Assurément, ni Henri Desgrange ni Jacques Goddet n’auraient supporté sans réagir les dérives actuelles de ce que l’on ose encore nommer la « Grande Boucle » !

Jean-Jacques Téchené avons déterminés, les valeurs seules ne voulant rien dire. Ce sont les fameux rapports que vous trouvez dans notre texte du labo. Nous utilisons un premier ratio qui combine direction et triangle arrière, qui donne la tendance du comporteme­nt quand on est assis. Un ratio de 2 indique qu’on est face à un vélo qui va travailler en ligne et rester exploitabl­e par un large panel d’utilisateu­rs. Plus le ratio descend, plus il faut de puissance pour « emmener » le vélo. Le second ratio qualifie le tempéramen­t du vélo en danseuse, et fait intervenir la « flexibilit­é » de la fourche. Là aussi, quand on est proche de 2, on a un vélo « nerveux » pour le commun des cyclistes. Les plus puissants auront besoin d’un rapport plus faible tendant vers 1, les plus légers auront intérêt à être au-dessus de 2.

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