Éduquer la nouvelle génération
Depuis 2007, le club de Berck-sur-Mer a ouvert une école de jeunes. En plus d’enseigner les bonnes pratiques cyclistes à ses élèves, il mène de nombreuses actions de sensibilisation en milieu scolaire.
Dans un cyclotourisme vieillissant, il est parfois difficile pour les clubs de renouveler les cadres. À Berck-surMer, on a décidé d’investir dans la jeunesse, en fondant une école de jeunes en 2007. Le club du Pas-de- Calais voit ainsi chaque année des jeunes de 8 à 18 ans venir grossir ses rangs. Tous les samedis, les sections route et VTT se réunissent pour des sorties à vélo, mais pas seulement. « Avant de les emmener sur la route, nous leur apprenons les rudiments du cyclotourisme. Le Code de la route, bien sûr, mais aussi comment s’alimenter. Nous avons au club des gens qui sont formés pour tout ça », détaille Daniel Lenoir, président du club. Mais, pour Berck, les efforts ne s’arrêtent pas là. Le travail, le club le réalise aussi en amont : en se rendant directement en milieu scolaire. « Là encore, c’est un travail sur le long terme. Il faut parfois apprendre aux jeunes à monter à vélo. En fin d’année, nous partons avec eux pour une balade de 20-30 km. Par ailleurs, en mars, nous organiserons aussi une journée sécurité. Ce jour-là, nous encadrerons plus de 600 élèves… » Un tel investissement porte-t-il ses fruits ? « Oui », répond Daniel Lenoir. « Un petit pourcentage des jeunes que nous encadrons rejoint le club. C’est pour nous un petit réservoir, même si le changement des rythmes scolaires nous a fait pas mal de tort. Les jeunes, qui ont désormais école le mercredi matin, ont parfois dû faire un choix dans leurs loisirs. Ça nous a fait perdre 30 % de notre effectif. » Contrairement à la tendance générale, les jeunes Berckois optent plus facilement pour la route que pour le VTT. « Quel que soit leur choix, ils ont la possibilité de continuer ensuite. À partir de 15-16 ans, ils accompagnent les adultes dans leurs sorties. Mais c’est plus compliqué de les garder, ensuite. Souvent, les études et les sorties prennent le dessus. Cela dit, si on en croit les statistiques de la fédération, ces jeunes reviendront une fois qu’ils auront la trentaine. »
D.V.