Pas de nostalgie pour Louvet
Avec la fusion des régions, le comité de Picardie de la Fédération française de cyclisme a vécu une révolution le 21 janvier : après plus de trente ans à sa tête, Hubert Louvet n’en est plus le président.
C’est la fin de trente-deux ans de « règne ». À 68 ans, Hubert Louvet n’a pas cherché à briguer la présidence de la grande région du cyclisme. Il s’est rallié à Philippe Limousin, tête de la seule liste à s’être présentée lors de l’assemblée générale constitutive de la Ligue des Hauts-de-France. « Je ne me sens pas plus picard que nordiste. Je suis avant tout cycliste, plaidait Hubert Louvet. Il n’y a ni amertume ni nostalgie. De toute façon, j’ai pris ma première licence en Artois. » Ne niant cependant pas avoir éprouvé « une petite émotion » au moment de la dissolution du comité de Picardie, étape nécessaire à la fusion, Louvet a donc mené une liste commune avec Philippe Limousin. Réellement commune, car la répartition entre nordistes et Picards est équitable (14 contre 13), malgré un plus grand nombre de licenciés en Nord – Pas-de-Calais. « Constituer cette liste n’a pas toujours été évident. Nous avons tenu à ce que ce comité des Hauts-de-France naisse dans la douceur et non dans la douleur comme c’est arrivé dans d’autres régions. Je connais Philippe Limousin depuis trente-cinq ans. Il a couru en Picardie et y a même rencontré sa femme ! On a travaillé ensemble depuis décembre 2015 à cette fusion. D’ailleurs, nous avions déjà un CTS et des championnats communs » , avance Hubert Louvet. Deux comités qui n’en font plus qu’un et qui avaient déjà l’habitude de travailler ensemble. Cette habitude prise depuis plusieurs années va donc se poursuivre et même s’amplifier. Cette fusion semble partie sur de bonnes bases, celles de la sagesse et de l’entente cordiale entre l’expérimenté Hubert Louvet, à qui l’on reprocha par le passé de s’accrocher à son fauteuil et qui reste cependant numéro deux du comité, et son président, Philippe Limousin.
R.N.