O2Feel défie les grandes marques
Toufflers (Nord) – Monter sa marque de vélo en partant de pas grand-chose, c’est possible. Deux associés l’ont fait en créant O2Feel, une entreprise désormais basée dans le Nord.
C’est l’histoire d’une bonne idée. Il y a huit ans, deux jeunes ingénieurs à peine diplômés faisaient un voyage en Chine. Dans les mégapoles du pays le plus peuplé au monde, ils croisent des pelotons de vélos électriques. « Cette technologie était déjà très populaire là-bas. Alors qu’en France, on en parlait à peine, explique Grégoire Brunet, l’un des deux associés. On a aussi remarqué que les mastodontes du cycle n’avaient pas encore attaqué le marché. Alors, on s’est dit : il faut qu’on y aille. » En 2010, Grégoire et son associé Jean ont lancé O2Feel et ont développé leur premier vélo. Sept années plus tard, la petite entreprise a poussé. Le duo de départ a su s’entourer. « On a vraiment grandi en même temps que le marché, reprend Grégoire. Le développement s’est fait petit à petit. Aujourd’hui, nous sommes quinze dans l’entreprise. » O2Feel a d’abord misé sur le vélo urbain : « Le petit vélo pas trop encombrant qui plaît au campingcariste. » Avant d’étoffer sa gamme petit à petit. Aujourd’hui, la marque compte 11 vélos et une soixantaine de références différentes. « On a aussi misé sur le VTT électrique, sous le nom de Karma, ajoute Grégoire. On finira par être des généralistes de l’électrique. Même si, pour l’instant, on veut y aller étape par étape, en fonction des opportunités qui se présentent à nous. » Tout l’enjeu est de ne pas se brûler les ailes, parce que le marché du vélo électrique est de plus en plus concurrentiel. « C’est vrai qu’il y a du monde, reconnaît notre interlocuteur. Mais, face aux grandes marques, nous pouvons miser sur notre réputation construite au fil des années. » Après avoir fait ses débuts notamment dans la région d’Amiens, O2Feel s’est installée dans le Nord. À Toufflers, un village situé sur la frontière franco-belge. Une implantation qui ne doit rien au hasard. « Nous avons fait nos études à Lille, précise Grégoire, et nous profitons d’une belle dynamique dans cette région. Nous avons aussi un objectif : poursuivre notre implantation en Belgique. Nous y sommes déjà très présents, mais nous voulons l’être en encore un peu plus en Flandre. »
D.V.