Le Cycle

Rouler vers l’Enfer, oui... mais sous le soleil !

Sous un franc soleil, les 5 000 participan­ts venus de 51 pays ont pu s’étalonner sur les mythiques secteurs pavés de l’Enfer du Nord, la veille des profession­nels.

- Par F. Pondevie

Avec plus de 5 000 cyclistes au départ de cette nouvelle édition de Paris-Roubaix Challenge, l’épreuve a encore démontré qu’elle savait attirer un large public internatio­nal. Il y avait 51 nationalit­és au départ. Certains cyclos étaient venus de très loin, puisque l’on recensait des représenta­nts chinois, pakistanai­s et néo-zélandais ! L’adoption de la formule randosport­ive en 2013, à savoir chronométr­er uniquement trois secteurs pavés et non pas l’intégralit­é du parcours, a contribué à développer le succès de l’épreuve tout comme le fait de pouvoir « sentir » la présence des pros qui allaient emprunter les mêmes routes le lendemain. C’est d’ailleurs la marque de fabrique d’ASO sur les grandes Classiques puisque Liège-Bastogne-Liège Challenge, fin avril, a fonctionné sur le même principe. Se déroulant donc la veille de Paris-Roubaix pro, où Tom Boonen allait tirer sa révérence, le « menu » proposé était conséquent pour ceux qui se sont lancés sur le grand parcours de 172 km. Il comportait moins de 29 secteurs pavés, dont les plus célèbres, comme la Trouée d’Arenberg, Mons-enPévèle ou le Carrefour de l’Arbre. TROIS SECTEURS CHRONOMÉTR­ÉS Près de 55 km sur des pavés chaotiques avec trois secteurs chronométr­és : Troisville­s à Inchy, la Trouée d’Arenberg ou Tranchée de WallersAre­nberg – de son vrai nom la Drève des Boules d’Hérin – et le Carrefour de l’Arbre. Les départs échelonnés sur les trois circuits ont permis de fluidifier les pelotons et d’éviter les bouchons à l’entrée des différents secteurs. Pour les cyclos qui avaient opté pour le grand circuit et qui empruntaie­nt la navette de transfert entre Roubaix, lieu d’arrivée, et Busigny, situé à une centaine de kilomètres, la matinée a commencé très tôt car le départ des navettes se faisait à partir de 5 heures ! Un long défilé de cars (près de 30) pour que les 1 500 cyclistes inscrits sur le grand parcours puissent s’élancer. Une fois en route, c’est un peu « chacun pour soi », même si l’ambiance reste conviviale. L’absence de chronométr­age et le melting-pot des nationalit­és y sont pour beaucoup. Mais chaque secteur pavé est une histoire personnell­e et le but est de sortir entier et sans dégât matériel. La bonne technique ? Idéalement rouler en haut du pavé pour mesurer toute la difficulté de cette légendaire Classique mais il faut de la force pour les enchaîner ! « C’est vrai qu’il y a beaucoup de cyclistes qui passent sur les bas-côtés et évitent autant que pos-

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