Sur un air breton !
La 9e édition de la Vélostar 91 a réuni un peu plus de 400 concurrents, le 1er mai. Si la pluie a épargné les participants, le vent a été présent toute la journée. Cela tombait bien, l’épreuve s’était mise aux couleurs de la Bretagne !
Les prévisions météo de la veille n’indiquaient rien de bon pour ce 1er mai et le déluge qui tomba la veille au soir non plus ! Nous avons d’ailleurs eu une pensée pour les bénévoles qui sont allés flécher et baliser les 135 km du parcours sous ce temps apocalyptique… On ne soulignera jamais assez tout le travail qu’accomplissent ces anonymes passionnés travaillant dans l’ombre, et sans qui aucune épreuve ne pourrait avoir lieu. Finalement, en ce premier jour de mai (et de muguet !), la pluie ne s’est pas montrée et les concurrents ont eu même droit à de longs tronçons sous le soleil. Mais puisque l’équipe organisatrice avait décidé que cette 9e édition aurait pour thème la Bretagne (avec un repas crêpe-cidre apprécié !), il fallait que le ciel se mît au diapason. Ce fut donc un fort vent qui accompagna les cyclistes toute la matinée. Et par la configuration du circuit, qui démarrait plein sud pour aller aux confins du département de l’Essonne en traversant plusieurs plateaux, ce fut de face ou de trois quarts que les participants eurent à affronter Éole. Sur la ligne de départ, on notait la présence de Tony Gallopin (Lotto- Soudal), venu presque en voisin puisqu’il réside dans le sud de l’Essonne, et qui est un fidèle de l’épreuve quand son calendrier le lui permet. DES PELOTONS VITE DÉCIMÉS Malgré un parcours unique avec un kilométrage et des difficultés accessibles au plus grand nombre, l’épreuve ne compta que 404 participants. Tant pis pour les absents, d’autant plus que cette année le parcours faisait une incursion en vallée de Chevreuse, du côté de Clairefontaine, pas loin de Rambouillet. Dès les premières côtes et l’arrivée sur des plateaux balayés par les rafales, le vent joua donc pleinement son rôle en faisant exploser les pelotons. Ceux qui ne pouvaient accrocher les roues se firent irrémédiablement lâcher par le groupe auquel ils appartenaient et n’eurent d’autre choix que de se relever pour attendre les cyclistes derrière eux. Pendant près de 60 km, l’écrémage marcha à plein avant que le circuit ne revienne vers Breuillet. À l’avant, Tony Gallopin resta dans les premières positions, mais sans jamais chercher à faire exploser le groupe. Il s’effaça d’ailleurs sur la fin et termina à la 13e place, à près de 1’ 30’’ du vainqueur, pour ne pas influer sur le résultat final. Bien plus loin derrière dans le peloton, quatre cyclistes faisaient office d’anges gardiens, dont la mission lors de l’épreuve n’était absolument pas d’accomplir des performances. Comme l’explique Laurent Bruynooghe, à l’origine de cette idée, l’objectif était de « créer un grupetto en partant de l’arrière du peloton et d’accompagner ces cyclistes jusqu’à la ligne d’arrivée en les conseillant sur le braquet ou le placement dans