Par-delà les frontières
Millas (Pyrénées-Orientales) – Comme le veut la tradition, la 39e édition du Grand Prix cycliste de Força-Réal s’est déroulée le lundi de Pâques, avec un départ de Millas et une arrivée au sommet de Força-Réal.
Mis à l’honneur pour sa victoire en 1951, Joseph Nieto a donné le départ aux 174 forçats engagés pour ce rendez-vous du week-end pascal, saluant à l’occasion un nouveau record de participation. Au sein du peloton, une importante délégation de « Catalogne Sud » et une autre d’Andorre, plus réduite mais aussi efficace, étaient venues avec l’intention de ramener une année de plus le précieux bouquet sur leurs terres. S’élançant à vive allure dès les premiers coups de pédale, le peloton voyait se succéder de nombreuses tentatives d’échappées et quelques chutes sur les portions roulantes de la boucle. Les hommes forts habitués à truster le podium de l’épreuve jouèrent leur va-tout sans rechigner dans l’effort, offrant une course haletante. Un trio catalo-andorran s’est extirpé du peloton dans le col de la Bataille et les multiples réactions à l’arrière firent voler en éclats les espoirs de revenir sur l’échappée du jour. Dans l’ascension finale vers la chapelle qui surplombe la plaine roussillonnaise, les Catalans Escolano et Nicolau firent céder l’Andorran Pintado qui assurait malgré tout sa place sur le podium. Le mano a mano entre les deux hommes de tête rappelait le final de l’édition 2016, qui avait vu le succès d’Oriol Escolano. Du haut de ses 20 ans, Joël Nicolau peut savourer cette année sa revanche après s’être montré intraitable dans l’ultime rampe à 14 %, devançant son second de quelques mètres. « C’est toujours un plaisir de gagner ! En 2012, j’avais remporté le petit parcours et l’an dernier je finis deuxième au terme d’un coude-à-coude avec Oriol. Cette année, la chance m’a souri ! Sur le circuit, nous avons souvent roulé avec du vent de face et dans l’échappée l’entente était parfaite pour aller décrocher la gagne à la pédale ! » Saluons la performance de Jean-Baptiste Trauchessec, sociétaire du V.C. Maurs, 4e à l’arrivée et seul français du top 10. Grand animateur de la journée aux avant-postes du groupe de chasse, Sébastien Pillon s’est lui classé 11e à la suite de soucis mécaniques. Du côté du 43 km, triplé tricolore avec la victoire du régional de l’étape, Sébastien Boulenc, qui a devancé le Picard Yannick Chatelain et le Biterrois Benjamin Lopez. Les regards des organisateurs se tournent désormais vers la 40e édition.
Y.N.