Quand les pros pensent au confort
Certes, ces athlètes jeunes à la très bonne condition physique ont la chance d’être soignés par des naturopathes et des kinés toute la saison. Mais parce qu’ils roulent tous les jours, les coureurs pros savent aussi très bien qu’ils ne doivent pas néglige
Le cadre et la position sont choisis pour la performance. Rigidité, légèreté et aérodynamisme sont les maîtres mots. Dans le haut niveau, les watts sont durs à gagner, on fait donc tout pour ne pas en perdre. Les cadres sont « petits », le guidon semble positionné au plus bas, on a donc l’impression que la position doit être plus tenue qu’adoptée ! Mais ce n’est pas le cas, il existe un vrai travail du staff technique et des coureurs en amont. La position est calculée avec soin en tenant compte des contraintes de l’athlète. Et surtout, elle est parfaitement reportée sur le vélo. Car c’est généralement à cette étape que les plus gros problèmes liés aux études posturales apparaissent, lorsque l’on a un résultat sur le papier qui est très différent de celui qu’on a sur le vélo… Les pros et leurs mécaniciens sont donc très pointilleux sur ce point. En ce qui concerne le vélo en lui-même, on retrouve du « confort » là où on ne l’attendait pas forcément. Finis, les cadres durs comme du bois ! Si les châssis sont plus rigides que jamais, les fabricants jouent sur la nature du composite et la forme des tubes pour apporter plus de flexion verticale, dans le but d’amortir un peu les chocs et les vibrations. Cela se voit à la forme et à
Les vélos sont de plus en plus légers, ce qui permet donc de monter des composants plus confortables.
l’implantation des haubans qui sont de plus en plus fins et de plus en plus bas. Autre tendance, les inserts présents dans les tiges de selles aérodynamiques permettent, grâce à une légère flexion, d’amortir les soubresauts de l’arrière. Quand on roule plus de quatre heures tous les jours, ce n’est pas négligeable. Le confort n’est pas celui d’un vélo typé cyclosport, mais on note une amélioration qui fait que le vélo colle bien à la route. On perd moins en motricité. LA ROUE EST UN ÉLÉMENT DE CONFORT À CE NIVEAU DE PERFORMANCE Du côté des roues, le staff cherche là aussi à être le plus performant possible. La jante haute est adoptée par tous les coureurs du peloton. Mais on remarque que le panachage avec une roue plus petite à l’avant prend de l’essor. Un petit profil de jante permet d’« encaisser » alors plus facilement les impacts. Mais surtout, en termes de pilotage, le vélo est plus « facile », plus maniable et moins sensible au vent latéral. Étant donné les vitesses atteintes, cette diminution des contraintes est la bienvenue. La généralisation des boyaux de 25 mm permet d’améliorer la tenue de route et de garantir une meilleure filtration des chocs. Les points d’appui (cintre, potence et selle) sont également sélectionnés. On retrouve souvent, du côté du guidon, des ensembles cintre-potence en carbone. On recense également des modèles intégraux en full carbone. En revanche, ces combos limitent les possibilités de réglage. Le montage de boutons satellites rend le changement de vitesse plus accessible et pratique. On peut observer sur les guidons des pros un second ruban de cintre qui assure une prise en main plus confortable. DES ACCESSOIRES PLUS LOURDS GRÂCE À LA LIMITE DES 6,8 KG ! Au niveau de l’assise, les coureurs cherchent à avoir le bassin bien calé et/ou un certain amorti. Il faut savoir que les vélos du peloton pro pèsent aujourd’hui en dessous des 6,8 kg. Alors, au lieu de monter des lests dans le pédalier, les coureurs choisissent des selles plus confortables. La limite de poids réglementaire de 6,8 kg de l’UCI « permet » donc d’avoir recours à des selles plus moelleuses, même si elles sont plus lourdes sur la balance. Enfin, sur le plan vestimentaire, la coupe des cuissards, des maillots et des combinaisons est conçue pour convenir à la position cycliste. Par conséquent, il est donc normal qu’ils aient tendance à être assez inconfortables lorsqu’on se tient debout. Au pédalage, le confort est au rendez-vous : l’ergonomie est donc présente à tous les niveaux.