COL DES CYCLOTOURISTES
En 1983, Jean-François Mermet réalisa pour le Cycle ce qui constitue sûrement le premier reportage consacré à cet « obstacle naturel peu connu », comme il s’amusait à le nommer. Ce passage haut sur le flanc ouest de la Roche Pourrie prend le nom de col des Cyclotouristes en 1969, même s’il ne s’agit pas d’un col à proprement parler. Fréquenté l’hiver dans les années 1980 par les skieurs nordiques du foyer du Mirantin, il offre désormais l’été une montée de choix au coeur d’un territoire tourné vers le vélo avec l’accueil du Tour de France en 2016, la dernière étape du Critérium du Dauphiné Libéré en 2017, ou encore l’organisation d’une Coupe du monde de VTT trial. SAUVAGE ET EXIGEANT Depuis la cité olympique d’Albertville, cette ascension offre près de 1 000 m de dénivelé sur un déroulé de 12 km. Plusieurs accès sont possibles pour gagner la cité médiévale de Conflans qui marque le premier kilomètre. Nous avons parcouru la voie la plus directe et la plus difficile via la montée « Adolphe Hugues » au départ de la place Charles-Albert, avec ses passages à 13 %. Après les fortifications de Conflans, la route étroite s’extirpe lentement de la civilisation pour gagner une ambiance forestière bienvenue lors des chaudes journées estivales. Après le Km 2, les habitations se font rares. La route serpente et s’amuse du relief, basculant vers le Km 5 en versant nord-ouest de la Roche Pourrie avant de revenir sur son flanc ouest au Km 9. Le cheminement plutôt forestier offre çà et là de superbes panoramas sur les Bauges, puis sur le massif du Grand-Arc et la plaine albertvilloise. Quant au revêtement, sa qualité inégale ajoute de la difficulté à cette ascension qu’il ne faudra pas sousestimer. Les pentes sont irrégulières, alternant grandes traversées et virages plus serrés avec une déclivité moyenne dépassant les 8 %. Passé le fort du Mont, le goudron perd encore un peu en qualité tandis que la pente gagne en degrés. Pour les plus audacieux, il est possible, du sommet, de redescendre par le versant nord-est en direction de Queige. Vous devrez faire attention aux nombreux nids-de-poule qui émaillent le parcours, mais le panorama sur le mont Blanc vaut bien cette petite folie !
Les pentes sont irrégulières, alternant grandes traversées et virages plus serrés avec une déclivité moyenne de 8,2 %.