Restez performant !
Septembre annonce la reprise de la vie active après des semaines consacrées à la détente. Mais comment rendre compatibles une vie professionnelle chargée et de belles performances lors de vos sorties à vélo ? Voici nos conseils.
Avant 18 ans, les jeunes peuvent concilier sport et études, grâce aux sections spécialisées. Ces dernières prévoient trente heures de cours par semaine auxquelles se rajoutent vingt heures hebdomadaires de vélo, avec un emploi du temps aménagé, des autorisations d’absence et un rattrapage des cours, si cela est nécessaire. Mais, après cette limite d’âge, en entreprise, dans un bureau, aucune convention collective ne donne la permission d’aller rouler en partant plus tôt le soir, en prenant des RTT à l’envi. Par ailleurs, le télétravail n’est pas encore vraiment reconnu et encouragé, même si vous mentionnez que vous êtes un « cycliste passionné » sur votre CV. Rajoutons que l’épanouissement personnel par le sport ne fera pas partie de la prochaine mouture du Code du travail. Pour l’heure, comment éviter ce spleen de rentrée et le surplus de fatigue que cela occasionne ? Comment, sans pouvoir beaucoup tourner les jambes à cause de la rentrée, être comblé physiquement et psychologiquement ? Voyons quelques principes et astuces qui vont dans ce sens.
LA QUALITÉ PLUTÔT QUE LA QUANTITÉ
Les anxieux peuvent être rassurés ! Si vous avez bien roulé toute la saison, et encore plus si vous avez passé un bel été en accumulant des kilomètres à l’entraînement ou lors d’épreuves dures, ces investissements vous donneront des garanties de pouvoir entretenir les qualités que vous avez acquises pour toute la fin de la saison. Vous perdrez peu de rendement et aurez de beaux résultats lors des dernières épreuves de l’année, car certains adversaires sont démobilisés et ont justement du mal à bien gérer les contraintes de la rentrée. Il est admis que trois sorties par semaine permettent d’améliorer son potentiel, et que deux aident à le conserver. Comme les obligations professionnelles déstabilisent forcément le rythme et sont chronophages, ciblez des intensités sur des sorties plus courtes, plutôt que de faire de longues distances à l’entraînement.
En optant pour des séances où vous chercherez à fournir des efforts intenses et privilégierez le « qualitatif », vous maintiendrez vos acquis pour tenir les roues le week-end ou lors d’une épreuve de fin de saison.
UNE ORGANISATION RIGOUREUSE
Cela demandera forcément une planification draconienne de votre emploi du temps et réglée au millimètre. Les transports, emmener les enfants à l’école : tout devra être anticipé la veille ou quelques jours avant. Il ne s’agit pas d’aller vite, mais d’optimiser l’aménagement de vos horaires pour ne pas perdre de temps. Vous devez avant tout organiser votre double emploi du temps et vous y tenir ! Tout d’abord, programmez les sorties et soyez rigoureux, afin de ne jamais en manquer une seule. Gagnez du temps lors des courses : vous pouvez très bien les commander sur Internet et les récupérer au drive. Pensez à préparer vos vêtements la veille tout comme votre ravito, qui sera ainsi consommable dès la sortie du travail. Vous pouvez également glisser votre équipement dans le coffre de la voiture, si vous avez des déplacements prévus. Bref, profitez de la moindre occasion pour grappiller du temps : si vous avez un trou d’une heure le midi, profitez-en pour sortir à vélo et prévoyez un déjeuner adapté. Certains pratiquants ont eux aussi trouvé la parade en se rendant et en rentrant de leur travail à vélo, avec un petit sac à dos. On trouve (presque) toujours un endroit sécurisé pour ranger son deux-roues au travail et son costume. Et, le saviez-vous, on peut même « défiscaliser » ses coups de pédale ! En effet, des mesures ont été mises en place par l’État pour que les employeurs puissent inciter les salariés à prendre leur vélo. Cela se traduit, entre autres, par une indemnité kilométrique vélo (IKV) de 0,25 €/km versée lorsque vous effectuez le trajet de votre domicile à votre lieu de travail à vélo. Pour l’employeur, cette participation à l’IKV est exonérée en partie de cotisations sociales. Renseignez-vous et profitez-en le cas échéant.
DES PRIORITÉS BIEN DÉFINIES
Toujours est-il que quelle que soit l’organisation mise en place pour pouvoir pédaler, même en période de rush, vous pourrez chaque fois décharger votre stress de rentrée et prendre du recul sur vos dossiers à gérer, grâce à la pratique de votre sport. Vous y gagnerez en développant un meilleur état d’esprit et en acquérant un bien-être physique. Cela vous aidera à être plus efficace au travail, ce qui n’est pas négligeable ! En revanche, vous l’aurez compris, vous aurez du mal à sortir du cycle « boulot-vélo-dodo ». Vous aurez moins l’occasion de surfer sur Internet pour des futilités et de perdre des précieuses minutes si vous avez réglé votre emploi du temps. Ne prévoyez pas de sortir ni de flâner, même si cela reste des activités plaisantes. Il s’agit d’établir vos priorités et de faire preuve d’un mental d’acier. Vous devez savoir ce que vous voulez. Vous aurez des opportunités cet hiver pour vous relâcher, là ce n’est pas le moment. Vous risquez, en minutant mal votre double projet entraînement et travail de rentrée, de ne pas récupérer assez, surtout si vous avez une vie de famille. Il ne faut pas la négliger et l’inclure dans cette organisation. Mine de rien, le travail, quel qu’il soit, représente un coût bioénergétique important si vous le faites consciencieusement. Si vous n’avez pas une hygiène de vie suffisante en ce qui concerne le sommeil, l’hydratation et l’alimentation, vous pourrez avoir quelques violents coups de fatigue. En revanche, en vous couchant tôt pour vous lever tôt, en faisant des microsiestes, vous pourrez exercer votre double activité dans les meilleures conditions. Autre avantage non négligeable de ce rythme de vie à souligner : vous ne prendrez pas de poids, ce qui est un moindre mal !