Le Cycle

VERSANT EST

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Un petit air de Strade Bianche va souffler sur le plateau des Glières en juillet prochain. Ce col sera d’abord gravi par les coureurs de la Cyclo l’Étape du Tour le 8 juillet, puis neuf jours plus tard par les pros de la Grande Boucle au cours de la 10e étape. Au surlendema­in d’une journée sur les pavés du Nord, et au lendemain du premier jour de repos, cette journée dans les Alpes sera bien remplie au départ d’Annecy. Elle enchaînera les cols de la Croix Fry, des Glières, de Romme et de la Colombière pour s’achever au Grand-Bornand. Seule montée inédite, le col des Glières qui fait figure d’épouvantai­l, même s’il est loin de la ligne d’arrivée. TERRIBLE ET INÉDIT Plateau symbole de la Résistance et lieu de mémoire, c’est un domaine nordique prisé en hiver comme en été avec ses vastes alpages vivants. On y accède habituelle­ment par son versant ouest depuis Thorens-Glières, et via la RD55. L’ascension déroule alors une dénivellat­ion de 820 m sur une distance de 14 km. Elle atteint d’abord le col du Collet avant une raide et courte descente, puis remonte les derniers kilomètres jusqu’au col des Glières. Entièremen­t asphalté avec des pentes abordables, ce côté contraste avec le versant Est qui, bien que plus court, présente des rampes terribles et un final non goudronné assez épique. Ce versant inédit a de quoi impression­ner avec ses 8 km d’ascension à plus de 9 % de moyenne et son secteur non bitumé de 1,8 km. La montée débute réellement après avoir quitté la RD12, entre Le Petit-Bornand-les- Glières et Entremont. On enjambe le torrent Le Borne, puis c’est sous le hameau de l’Essert après un court replat, que les hostilités débutent. La route est étroite et sinueuse au coeur d’une belle hêtraie. Elle n’offre aucun répit, avec une pente soutenue constammen­t à deux chiffres, et un revêtement correct malgré quelques portions plus rugueuses. Les kilomètres défilent lentement sur cet abrupt flanc nord-est du plateau des Glières. Passé le Km 3, on s’enfonce un peu plus dans la forêt, la pente ne faiblit pas, affichant même une déclivité record de 19 % au Km 3,7. Ensuite la route semble virevolter dans les bois, quatre courtes épingles s’empilent, et nous voilà au Talavé, un des seuls court répit de l’ascension. La suite est raide et exigeante, accentuée par un goudron détérioré, avant de rejoindre un final épique sur le plateau des Glières : 1,8 km accidenté et poussiéreu­x, pour un parfum des Tours d’antan et un bel hommage aux maquisards des Glières.

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L’ascension comporte 1,8 km de chemin accidenté et poussiéreu­x dans l’esprit gravel ou typique des Strade Bianche.
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Les épingles sont parfois raides.

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