La performance pour tous
Nous n’avons pas tous les mêmes moyens physiques, ni les mêmes attentes. Le vélo préféré est celui qui aide et non pas celui qui « plante ». C’est la machine qu’on exploite parfaitement, pas celle ultraperformante !
On a besoin de réactivité sur un vélo !
Le Canyon Aeroad CF SLX Disc 8.0 Di2 tire tout le parti du potentiel de son cadre et de ses roues. La transmission de la puissance s’effectue sans affaiblissement, et il n’y a pas besoin de beaucoup de puissance pour prendre l’ascendant. Cela permet d’être efficace même avec des braquets un peu grands. Le montage du vélo est conçu pour qu’il y ait la plus grande homogénéité de comportement possible. On ne ressent aucune déperdition, et donc tout travaille en ligne sur ce Canyon. La deuxième machine est le
Look 785 Huez RS. Sa légèreté, sa bonne rigidité et la qualité de ses roues constituent un cocktail idéal pour passer son énergie de façon brutale et rapide. Il semble destiné à grimper. Pourtant, sur le plat, il est aussi très efficace et très agréable à relancer. Sa légèreté et sa rigidité font merveille. Son indexation électronique Shimano Ultegra Di2 s’avère d’une aide précieuse. Le Trek Émonda SLR 8 a le même profi l. Il n’y a guère que la rigidité des roues Bontrager Aeolus Pro 3 qui le pénalise, surtout quand le cycliste a de la puissance ou est de fort gabarit. Dans ces conditions, il se montre moins réactif, mais ce n’est pas catastrophique puisque ce vélo a plu à de nombreux jurés. Vient ensuite le Giant TCR Advanced SL 1 qui se révèle très tonique. Une sensation liée à la fois à sa géométrie et à son comportement. Le cadre compact est naturellement nerveux, mais il impose aussi de ne pas hésiter à relancer la machine régulièrement. Cela convient parfaitement à certains cylistes, moins à d’autres. Le vélo qui suit dans la hiérarchie est le Lapierre Aircode SL 800 Ultimate. Cette machine a séduit sur le plat. En revanche, c’est sur les bosses qu’elle perd des points. La tonicité est alors moins importante ou plus exigeante pour nos jurés qui sanctionnnent dès lors ce Lapierre. La « peur » induite par ses formes expliquent aussi cela sans doute. Enfin, pour clore ce classement, on trouve le b’Twin 940 CF. Cette machine perd du terrain en fonction des gabarits soit par son degré d’exigence, car le cadre est parfaitement bridé, soit en raison de sa paire de roues Zipp qui se montre souple avec ce cadre dès lors qu’on développe toute sa puissance. Le comportement général de ce b’Twin en fait une monture de compétition pure et dure, de celle qui nécessite des watts et de la force pour vivre !