Un produit qui reste efficace sous le coup de pédale
Le pire avec un vélo, c’est de ressentir trop de souplesse quand on pédale, mais il ne faut pas qu’on ait la sensation de ne pas pouvoir l’exploiter à cause d’une trop grande rigidité. À ce petit jeu, le Look a beaucoup plu. Sur le plat, mais surtout en montée. On sent que le vélo pousse parfaitement dans les bouts droits et qu’en danseuse on conserve cette efficacité dès lors qu’on utilise des braquets raisonnables. Le comportement du Trek est également apprécié sur ce point. On ne subit pas le vélo si on pédale raisonnablement. Il y a cependant un léger flou au niveau des roues qui le rend moins performant, surtout quand on lâche la puissance. En côte, il faut pouvoir passer les watts mais sur un passage en force, on ressent bien ce petit manque qui lui coûte quelques points. Le
Canyon tire également son épingle du jeu. À ceci près qu’ici, ce n’est pas la souplesse des roues qui le pénalise mais plutôt son intransigeance. Un vrai rail quand on développe des watts de façon constante. Mais dès que la puissance baisse, il faut évidemment réduire rapidement ses développements pour passer les difficultés en souplesse. Le Giant réclame un « moteur » pour vivre, c’est-à-dire un cycliste en forme et qui roule. Cette machine absorbe peu d’énergie et elle nécessite de jouer plus souvent du dérailleur. Un tempérament qui va bien de pair avec sa nervosité. Le Lapierre dispose d’un comportement similaire. Sur le plat, on compose avec sa rigidité, et dès que le terrain monte, il faut trouver le bon développement pour tourner les jambes pour grimper le dénivelé sans s’époumoner. Un constat identique pour le b’Twin, dont les gabarits les plus légers ont perçu la très grande rigidité du cadre qui réclame de la puissance pour vivre, alors que les jurés plus puissants notaient que les roues absorbaient quelques watts. Avec des roues plus rigides, on serait donc face à un vrai vélo de compétition sans mauvais compromis.