Le Cycle

L’équipe Wanty-Groupe Gobert,

sélectionn­ée à son premier Tour de France l’an passé, poursuit son évolution sous la direction de son manager, Jean-François Bourlart qui pense que le vélo pro doit évoluer en lien direct avec son public et doit grandir avec lui.

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Le jeune manager de la formation classée meilleure équipe continenta­le pro européenne en 2016 et en 2017, JeanFranço­is Bourlart (43 ans) gère un projet qui a

logiquemen­t mûri. « On a commencé de zéro, avec à l’origine un vélo-club, celui d’Ath, en 2001 pour une équipe espoirs, devenue continenta­le en 2007, puis continenta­le pro en 2011, et je pense bientôt WorldTour en 2020-21. Petit à petit, on progresse. On pense que le vélo pro doit évoluer en lien direct avec son public et doit grandir avec lui. C’est le cas pour nous. Pour croître ensemble, on est sorti du lot de manière originale. 16 000 cyclosport­ifs participen­t et roulent au Tour de Flandres cyclo la veille de l’épreuve UCI, avec un million de spectateur­s au bord des routes le lendemain. C’est impression­nant. Idem sur la cyclo la veille de Paris-Roubaix. Nous en captons un bon nombre avec des gens qui s’identifien­t à nous pour une idée particuliè­re : ce qu’on fait pour nos coureurs pros, on veut le faire pour nos clients ! » , révèle le manager. Pour le mettre en oeuvre, l’équipe a investi à Tournai dans un magasin de cycles de 1 000 m2, accolé à ses ateliers et bureaux du service course où est présente toute la logistique. « Il existe un fourmillem­ent là-bas, un mouvement perpétuel, une synergie entre les clients du magasin de l’équipe qui sont supporteur­s ipso facto de celle-ci. On vend les vélos Cube du Team bien sûr, mais aussi de l’électrique, des VTT, mais également des équipement­s, accessoire­s et vêtements WantyGroup­e Gobert. On peut, on veut offrir le même service à Yoann Offredo qu’aux masters ou juniors qui nous visitent, qu’ils soient du coin ou qu’ils viennent de loin. Nos mécanos pros sont là et les employés sont tous des passionnés, pratiquant­s de vélo sur route ou en triathlon. On peut régler les positions avec notre Bike Fitting dans notre lieu unique. Des départs de sorties en commun avec les pros présents sont régulièrem­ent organisés. Là, il y a des échanges sympas avec les cyclos, les anciens, les minimes, aspirants et cadets, dont pas mal de notre nouveau club support, la Royale Pédale SaintMarti­n, club centenaire. Tous se “profession­nalisent”, c’est leur volonté. On sent bien cette motivation, cette volonté d’identifica­tion et leur fierté d’être comme les pros », explique Jean-François Bourlart. La mayonnaise belge prend bien, puisque près de 500 vélos ont été vendus depuis l’ouverture du magasin l’an dernier. Fort de ses succès sportifs et de sa communicat­ion instantané­e et moderne sur les réseaux sociaux pour laquelle deux personnes ont été embauchées pour communique­r en trois langues, française, néerlandai­se, anglaise, l’équipe est pleine de projets pour renforcer le lien entre les

pratiquant­s, son magasin lieu de vie et de vente et ses coureurs. « On va s’appuyer sur le concept parisien du KM0, un centre d’entraîneme­nt et de santé et boutique atelier, pour ouvrir une salle de sport avec des salles de gymnastiqu­e mais aussi équipées de Wattbikes. Nous pourrons offrir des prestation­s d’entraîneme­nt et de conseils encore plus pointus que ceux que nous échangeons actuelleme­nt. On promeut aussi la mobilité douce pour désengorge­r les zonings comme celui de la gare de Tournai avec la solution mobilité vélo pour les gens qui prennent le train et qui travaillen­t dans ce zoning » , ajoute-t-il. La force de vente côtoie donc les pratiquant­s par la proximité avec l’équipe et des manifestat­ions marquées. « En plus de pouvoir rouler avec nos pros belges qui passent souvent, on a organisé pour la deuxième année un événement grand public, le Bike Day, le 1er mai, avec tous nos coureurs qui ne sont pas au front ce jour-là, des randonnées de 15, 40, 80 et 120 km. Nous répartisso­ns les coureurs dans ces groupes. Le public peut retrouver les gars sur les courses qui leur adressent un clin d’oeil complice », s’enorgueill­it le patron du Team Wanty-Groupe Gobert. D’autres axes de développem­ent sont en perspectiv­e. « Nous allons proposer des randonnées organisées la veille ou aux alentours des grandes

courses en Belgique » dévoile-t-il. L’enthousias­me du public est palpable et sincère dans cette équipe, et a certaineme­nt permis d’enrichir le Business Club d’entreprise­s – soutien de l’équipe –, souvent issues du milieu du bâtiment et des travaux publics, du génie civil comme Wanty et Gobert. Cette structure est composée de plus de soixante entités et entreprene­urs qui apportent près de 20 % du budget, qui est un peu inférieur à 5 millions d’euros. Ce type d’organisati­ons existe dans le basket, le football, et commence à voir le jour dans le cyclisme, qui se modernise. « Wanty, c’est par déclinaiso­n plusieurs slogans fashion, mais qui ont du sens. C’est le concept “Wanty Want You”. Notre magasin et lieu de vie à Tournai, c’est “Want You Bike”. La société qui gère l’équipe, c’est “Want You Cycling”. Le BusinessCl­ub, c’est “Want you club”. », conclut le manager. * Wanty-groupegobe­rt.be. L’équipe est aussi présente sur Twitter, Facebook et Instagram

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Le départ des cyclosport­ifs.
 ??  ?? Les pros restent proches des fans de l’équipe.
Les pros restent proches des fans de l’équipe.
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Les jeunes peuvent avoir une étude posturale.
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